On estime que 8 à 11 millions de personnes en France aident régulièrement un proche en perte d'autonomie, en situation de handicap ou malade. Or, "rares sont ceux qui savent pouvoir bénéficier d'un accompagnement, alors qu'ils risquent l'épuisement et l'isolement social", indique l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport publié le 3 février 2023.
Des offres de répit peu visibles
Le gouvernement avait chargé cet organisme d'évaluer le cadre juridique et financier de l'offre de répit pour les aidants, développée entre 2020 et 2022 dans le cadre d'une stratégie de soutien. Au cours de cette période, plus de 250 lieux d'accueil pour les aidants ont été créés. "Essentiels" pour les orienter vers des solutions de répit, ils restent "peu visibles" et "mal articulés avec les politiques sociales des départements", selon l'Igas, qui recommande d'améliorer ces points. "Très attendue" par les aidants, l'offre de relayage à domicile "se développe" mais reste "financièrement peu accessible", pointe le rapport. Elle est aussi "limitée par les difficultés de recrutement dans le secteur".
Séjours de répit : des coûts trop élevés
Quant aux séjours de vacances-répit, leur développement reste "freiné par leur coût élevé". De manière générale, le développement des solutions de répit est "d'abord freiné par un manque de financement". Pourtant, "les financements existants sont peu mobilisés car dispersés et méconnus", ce qui appelle à les "clarifier", selon l'Igas. Elle suggère en outre de les renforcer. Ces recommandations ont vocation à alimenter la nouvelle stratégie du gouvernement pour les aidants, annoncée pour cette année.