Au cours d'une conférence salariale annuelle, réunissant les partenaires sociaux et les principaux acteurs du secteur de l'aide à domicile, la directrice générale de la Cohésion sociale, Virginie Lasserre, a détaillé plusieurs augmentations pour ce secteur qui compte 1,7 million de salariés et environ 41 000 établissements.
Réévaluer les plus bas salaires
Pour les salariés de la branche de l'action sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif et de l'union intersyndicale des secteurs sanitaires et sociaux (perte d'autonomie, handicap, hébergement et réinsertion sociale, protection de l'enfance), le taux d'évolution de la masse salariale est fixé pour 2020 à +1,25%. Pour les salariés de la branche de l'aide à domicile, un "effort supplémentaire" a été consenti avec un taux fixé à +2,7% "pour permettre de réévaluer les plus bas salaires", précise le communiqué. Ces augmentations représentent "un effort de plus de 310 millions d'euros, tous financements confondus", a précisé le ministère qui fait valoir "une première étape en faveur de la revalorisation" des métiers du grand âge. Depuis 2016, le taux d'évolution annuel de la masse salariale pour ces branches était de +1%, a précisé à l'AFP la direction générale de la cohésion sociale (DGCS).
D'autres actions en cours
Peu attractifs et peu considérés, les métiers du grand âge ont été au centre d'un rapport de l'ancienne ministre Myriam El Khomri, remis à l'automne au gouvernement en vue d'une réforme du secteur, plusieurs fois repoussée et désormais promise "avant l'été". Une conférence sociale, présidée par la ministre du Travail et le ministre des Solidarités et de la Santé, doit avoir lieu "pour identifier d'autres actions permettant d'améliorer l'attractivité des métiers de ce secteur", confirme le ministère.