En 2017, les dépenses totales d'aide sociale des conseils départementaux s'élèvent à 37,5 milliards d'euros, soit une légère hausse de 0,4 % en euros constants par rapport à 2016 et de 8,6 % depuis 2013. Si le premier poste de ces dépenses est consacré au RSA (revenu de solidarité active) avec 31 %, l'aide sociale à l'enfance et celle aux personnes handicapées représente, chacune, 21 % (7,7 milliards), juste devant le budget dédié aux personnes âgées (7,3 milliards). C'est ce que révèle une étude (n°1105) de la DRESS rendue publique le 14 février 2019 (en lien ci-dessous).
Handicap : dépenses en hausse
Les dépenses nettes consacrées aux personnes handicapées s'élèvent à 7,7 milliards d'euros (8,3 milliards de dépenses brutes), soit une hausse modérée de 1,4 % par rapport à 2016 et de 10,6 % depuis 2013 (alors que l'enveloppe RSA baisse de 1,4%). Cette aide est le poste qui contribue le plus (55 %) en 2017 à la croissance des dépenses brutes totales d'aide sociale. Elle concerne 520 000 personnes, en moyenne, au cours de l'année.
Vie à domicile privilégiée
Néanmoins, les montants moyens d'aide sont bien supérieurs pour l'accueil hors du domicile : ce dernier représente 69 % des dépenses brutes, avec une forte augmentation ces dernières années, (+12,6 % depuis 2013), contre 31 % pour l'accueil familial ou en établissement. Mais cette hausse est moins importante que celle du nombre de bénéficiaires des allocations correspondantes (+18,0 %). Les dépenses relatives à la prestation de compensation du handicap (PCH) et à l'allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) s'élèvent à 2,3 milliards d'euros en 2017. Entre 2016 et 2017, elles augmentent de 2,1 %. Les dépenses liées à l'aide à l'hébergement ou l'accueil de jour s'établissent à 5,7 milliards d'euros en 2017, soit un accroissement de 1,4 % en un an et de 8,8 % en cinq ans.