Le 25 avril 2019, au cours de son discours prononcé devant 320 journalistes réunis à l'Elysée, le chef de l'Etat a présenté les premiers enseignements du grand débat national qu'il avait lancé le 15 janvier pour répondre à la crise sociale née en novembre avec le mouvement des gilets jaunes.
Le mot handicap n'a été prononcé qu'à trois reprises. Tout d'abord dans le cadre du grand débat : « On a vu s'exprimer (…) les personnes vivant en situation de handicap qui ont dit aussi tout ce que la société avait de béances… ». Puis sur le volet de l'école : « … nous devons rendre notre école plus accueillante bienveillante à l'égard de celles et ceux qui jusqu'alors trop souvent n'y avaient pas leur place. Les décrocheurs scolaires, les enfants en situation de handicap, là aussi beaucoup de choses ont été faites. On doit aller beaucoup plus loin… ».
Un congé rémunéré pour les aidants
Il a enfin évoqué la situation des aidants familiaux, estimant qu'il « y a des millions de nos concitoyens qui sont là aussi comme oubliés » mentionnant « celles et ceux, souvent les femmes, qui ont mis entre parenthèses ou sacrifié leur vie professionnelle pour s'occuper d'un enfant en situation de handicap, d'un proche, une personne de la famille devenue dépendante ». « Nous devons d'abord les reconnaître, les nommer mais aussi dans nos politiques publiques leur bâtir une place, dans notre réforme des retraites leur construire des droits, c'est indispensable », a poursuivi le chef de l'Etat. Le lendemain, la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, annonce que le gouvernement prendra dès 2020 des mesures en faveur des aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, sous forme d'un congé rémunéré et/ou de « droits contributifs à la retraite » (article en lien ci-dessous).