Solidarités : qui pour défendre le rôle des associations ?

Le salon de l'agriculture fait carton plein mais la solidarité n'est pas une priorité des candidats au regret des associations sanitaires et sociales. Dans l'indifférence, l'Uniopss dévoile son projet pour une société plus solidaire.

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La solidarité et le monde associatif ne sont pas « des priorités » pour les candidats à l'élection présidentielle, regrette l'Uniopss, union d'associations sanitaires et sociales, qui présente le 28 février 2017 son « projet de société », un rendez-vous boudé par les prétendants à l'Élysée.

Tous sur le salon de l'agriculture !

« Tous les candidats ont du temps pour aller au salon de l'agriculture mais ils n'ont pas une demi-heure pour parler aux 750 000 salariés et au million de bénévoles des associations qui œuvrent dans la France entière », a déploré auprès de l'AFP Patrick Doutreligne, président de l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux. À l'occasion de ses 70 ans, l'Uniopss dévoile aux candidats un projet en sept axes pour « faire émerger un modèle de société plus solidaire qui combat les inégalités ».

Pas une préoccupation de campagne

Benoît Hamon avait annoncé sa venue mais a décommandé la veille et sera remplacé par l'un de ses conseillers, a indiqué l'Uniopss. François Fillon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon avaient averti qu'ils seraient représentés. « Ni la solidarité, ni le secteur associatif ne sont des préoccupations dans cette campagne », a poursuivi M. Doutreligne, « très déçu ». Selon lui, « les gens ressentent de l'abandon. En dehors des grandes villes et métropoles, ils ont le sentiment que le train passe sans s'arrêter pour eux ». Et ce sentiment « est exploité par les extrêmes », dit-il.

Des revendications !

Pour « rappeler le rôle incontournable des associations pour la préservation des valeurs de notre République », l'Uniopss propose notamment d'améliorer « l'accès de tous aux droits, aux soins, et aux ressources ». « Les territoires comme les départements d'outre-mer, les zones rurales, périurbaines ou les quartiers relégués, doivent être la cible de politiques spécifiques visant à leur assurer une égalité d'accès aux services publics et aux différents droits de notre République », préconise-t-elle. En outre, l'Uniopss demande « un socle européen des droits sociaux » avec « dans tous les États membres, un revenu minimum national, un salaire minimum national et une protection sociale de base, avec des critères établis au niveau européen et s'appliquant à la diversité des situations de chaque pays ».

Regroupant 25 000 établissements, 750 000 salariés et 1 million de bénévoles, l'Uniopss est présent dans les domaines de la santé, du handicap, des personnes âgées, de l'enfance, de la famille et de la lutte contre l'exclusion.

© Robert Kneschke /Fotolia

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