Bataille de pétitions autour du 3e plan autisme

L'annonce du 3e plan autisme, le 2 mai, a relancé le débat sur la prise en charge de ce trouble du développement et déclenché une bataille de pétitions entre ses adversaires et ses défenseurs.

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PARIS, 27 juin 2013 (AFP) -

Le "collectif des 39 contre la nuit sécuritaire", composé de soignants en psychiatrie, a lancé le 1er juin un appel "pour un autre plan autisme", revendiquant à ce jour 5.700 signatures."Si on retrouve dans ce plan quelques points attendus (comme le dépistage précoce), les moyens supplémentaires alloués sont dérisoires, voir nuls dans la psychiatrie publique et l'Education nationale, et ne régleront aucun des graves problèmes de pénurie", peut-on lire dans ce texte.

Il épingle des "propos inacceptables" de Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des personnes handicapées, "à l'égard des approches fondées sur la psychanalyse". Ces propos "structurent le plan autisme 2013 d'un seul point de vue, sans nuance, niant les critiques, les communications et les travaux les plus récents", regrette la pétition, préconisant une "pluralité des approches en face d'une réalité psychique complexe".

En annonçant le 3e plan autisme (2013-2017), Mme Carlotti avait souligné qu'"en France, depuis quarante ans, l'approche psychanalytique est partout, et aujourd'hui elle concentre tous les moyens. Il est temps de laisser la place à d'autres méthodes, pour une raison simple: ce sont celles qui marchent, et qui sont recommandées par la Haute Autorité de santé".
"N'auront les moyens pour agir que les établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler", avait-elle ajouté.

En 2012, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait mis pour la première fois sur la touche les approches psychanalytiques, qui considèrent que ce handicap est causé par un trouble de la relation entre la mère et l'enfant, au profit des méthodes éducatives et comportementales, qui travaillent sur les apprentissages.
Les défenseurs du plan ont pour leur part lancé une pétition de soutien revendiquant plus de 9.800 signataires, parmi lesquels des associations de parents telles que Autisme France et l'Unapei.
"Nous ne partageons pas nécessairement chaque point individuel de ce plan auquel le financement fait défaut, mais nous voulons par cette pétition affirmer clairement notre adhésion aux principes qui le fondent", dit le texte, citant notamment "dépistage et intervention précoces" et "prise en compte de la parole des personnes autistes".

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