C'est le 6 juillet 2017 qu'Emmanuel Macron accueillait officiellement à l'Elysée le lancement de la concertation du 4ème plan autisme. Le 7 septembre, Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du handicap, assiste à la réunion introductive du comité de pilotage qui a pour vocation de superviser la concertation préparatoire au plan qui doit se dérouler tant à l'échelle locale que nationale. Cette première réunion a permis de partager la méthode et le calendrier des travaux, ainsi que la composition des cinq groupes de travail nationaux qui se réuniront à compter de la semaine suivante.
5 groupes de travail
• N°1 : inclusion, scolarisation, enseignement supérieur, formation professionnelle
• N°2 : adultes, inclusion sociale et citoyenneté (formation, emploi, logement)
• N°3 : familles, parcours et accès aux soins
• N°4 : recherche, innovation et formation
• N°5 : qualité des interventions, formation des professionnels et accompagnement au changement
Volonté de co-contruire
Selon Sophie Cluzel, le « lancement de la préparation du 4e plan autisme constitue un des chantiers prioritaires », rappelant sa volonté de le co-construire avec tous les acteurs. Le comité de pilotage devrait se réunir jusqu'au début de l'année 2018. « Il aura, selon le communiqué du ministère, la charge de promouvoir un 4e plan resserré et concret et d'en définir une méthode de suivi assortie d'indicateurs réalistes. »
Méfiance !
Au vu des premières manœuvres autour de ce nouveau plan, le collectif EgaliTED, dans une tribune postée sur le media citoyen Agoravox, souhaite « prévenir les acteurs publics contre des erreurs méthodologiques qui risquent, si elles ne sont pas corrigées, de perpétuer la maltraitance ». Il demande expressément que les « tenants d'interventions non validées scientifiquement n'interviennent pas dans la préparation du Plan Autisme 4 ». En d'autres termes : ceux liés à la psychanalyse.
Manque d'ambition du 3e plan
Ce collectif appelle le nouveau gouvernement à une action incisive : « Après 10 ans de concertations, d'évaluations, de rapports, de plans peu ambitieux et très partiellement mis en œuvre, un passage à l'acte est nécessaire. Le temps est venu pour les personnes autistes et leur famille de bénéficier de pratiques fondées sur l'état de la science internationale, de choix basés sur l'évaluation de la qualité des pratiques ». Le 3e plan (2013-2017) n'avait en effet « pas établi un cadre solide d'action, notamment concernant les adultes et les familles », soulignait un rapport paru en mai 2017 (article en lien ci-dessous), même s'il avait permis quelques « avancées ». Ses auteurs déploraient de nombreuses lacunes : manque de places, diagnostic tardif, rôle mal pensé des familles, délais considérables... Dans ce contexte, plus qu'une nouvelle impulsion, certains appellent à une « révolution ».