"Vivant sur les idées fausses sur l'autisme, notre société continue de caricaturer. C'en est assez ! Avec Emmanuel Macron, nous voulons remettre la science au cœur de la politique publique de l'autisme", a déclaré le 14 mars 2018 Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du Handicap, à propos du 4e plan autisme. Les détails de ce plan seront connus "début avril", a-t-elle précisé lors de la séance des questions au gouvernement, interrogée par la députée LREM Danièle Cazarian.
La France pas au niveau
"En matière de politique de l'autisme, la France n'est pas au niveau", a souligné la secrétaire d'État. "Naître en France avec un autisme expose encore trop souvent les familles concernées à un parcours du combattant indigne de notre République". "Il y a encore trop d'informations fausses sur l'autisme" et notre société continue de caricaturer et de reléguer", a-t-elle ajouté. "La France se trouve loin derrière de nombreux pays de l'OCDE en matière de recherche sur le neurodéveloppement, l'éco-système de la recherche n'est pas structuré, les moyens trop peu mutualisés et les chercheurs trop peu nombreux".
Une politique basée sur les preuves
À la demande de Ségolène Neuville, précédente secrétaire d'Etat au Handicap, des experts de l'autisme venus du monde entier s'étaient réunis à Paris en mars et avril 2017 pour parler diagnostic, recherche et de trouver de nouveaux modes d'accompagnement (article en lien ci-dessous). "Il est temps de mettre en place une politique basée sur les preuves, et une politique basée sur la confiance", a déclaré Sophie Cluzel en citant les parents, les professionnels de la petite enfance et de la santé qui, "mieux formés, doivent pouvoir orienter vite et donner accès à des interventions sans délai", et "l'ensemble des acteurs de l'accompagnement et surtout de l'éducation". Emmanuel Macron a lancé en juillet à l'Élysée la concertation sur le 4e plan autisme (article en lien ci-dessous). Le précédent, pour la période 2013-2017, avait été doté de 205 millions d'euros.