Se relever après un AVC : les femmes en 1ère ligne !

L'AVC touche 140 000 Français par an, notamment de nombreuses femmes. Malgré un tableau parfois sombre, des actions sont mises en œuvre pour prévenir les risques et améliorer le diagnostic. Le point à l'occasion de la journée mondiale le 29 octobre

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AVC : trois lettres et des vies qui, souvent, basculent. Une personne sur six aura un AVC au cours de sa vie. L'accident vasculaire cérébral est l'une des principales causes de décès dans le monde tandis qu'un tiers des personnes affectées en garderont un handicap permanent.

Se relever après un AVC

Mais on oublie aussi souvent de mentionner que 80 millions de victimes dans le monde franchissent cet obstacle et prouvent qu'il est possible de profiter de la vie grâce à des soins et un soutien appropriés. « La prise en charge de l'AVC a évolué de façon considérable au cours des dernières années et les acteurs de santé doivent désormais faire en sorte d'éviter que les individus ne deviennent des malades », explique Pr Serge Timsit, président de la SFNV (Société française neuro-vasculaire), chef du service de neurologie au CHU de Brest. C'est également le sens de la campagne mondiale organisée par la World Stroke Organization (WSO) à l'occasion de la journée mondiale de l'AVC, le 29 octobre 2018. Le thème #UpAgainAfterStroke est explicite : se relever après un AVC.

Les femmes en tête des victimes

Jeunes, adultes, seniors, hommes, femmes... Tout le monde peut y être confronté. La SFNV tient à alerter : « Nous sommes tous concernés ! ». Certaines populations restent cependant des cibles prioritaires. C'est notamment le cas des femmes puisque l'AVC demeure la première cause de mortalité, avant le cancer du sein, avec 18 000 décès par an. L'association pilule, tabagisme et migraine avec aura (migraines avec troubles visuels, sensitifs, aphasiques) est particulièrement dangereuse. Grossesse, ménopause, traitement hormonal substitutif, dépression, stress psycho-social... Autant de facteurs qui expliquent leur surexposition par rapport aux hommes. Autre catégorie à risque majeur : les seniors. 75 % des victimes ont plus de 65 ans, et l'AVC constitue la deuxième cause de démence. Toutefois, le taux de mortalité des personnes âgées a baissé depuis 2008, contrairement aux plus jeunes qui connaissent une légère hausse.

Les enfants de plus en plus concernés

Près de 25 % des AVC surviennent avant 65 ans, et le nombre de patients entre 35 et 64 ans hospitalisés augmente chaque année. Sur le banc des accusés : l'hypertension artérielle, le diabète, l'obésité, le tabac et l'alcool. La drogue et la pollution atmosphérique devraient également les rejoindre sous peu. Les nourrissons sont également concernés puisque cette maladie représente l'une des principales causes de mortalité infantile. Si l'AVC reste rare chez les moins de 18 ans, il est tout de même possible (article en lien ci-dessous). Or, dans plus d'un cas sur deux, il n'est pas immédiatement diagnostiqué. En cause, des symptômes différents de ceux de l'adulte : difficultés scolaires, épilepsie, retard psychomoteur, paralysie unilatérale... Il constitue la première cause de handicap acquis de l'enfant. 75 % des survivants auront un handicap physique et/ou une détérioration des capacités intellectuelles.

Une prise en charge possible

Malgré ces chiffres alarmants, les principaux facteurs de risques sont évitables. Les clés pour combattre la maladie : une prévention adaptée et une prise en charge rapide. La connaissance des premiers symptômes est alors essentielle : paralysie, faiblesse ou engourdissement d'une partie ou de la moitié du corps, déformation de la bouche, difficultés à parler, perte de la vision d'un œil, troubles de l'équilibre, de la coordination ou de la démarche, céphalée de forte intensité et inhabituelle... « Plus l'AVC est pris en charge tôt dans un hôpital ayant une unité neuro-vasculaire, mieux il peut être traité, rappelle la SNFV. Depuis 2003, la thrombolyse puis, depuis 2015, la thrombectomie, sont deux traitements qui ont permis de diminuer considérablement le risque de séquelles ».

23èmes journées de la SNFV

De nombreux médecins et professionnels de santé impliqués dans la prise en charge des patients atteints d'AVC se réuniront à l'occasion des 23èmes journées de la SFNV (lien ci-dessous), du 15 au 17 novembre 2018, au Palais des congrès, à Issy-les-Moulineaux (92). Au programme de ces trois jours : des interventions scientifiques de spécialistes français et internationaux. En parallèle, la SNFV organise depuis octobre et jusqu'en novembre des conférences et des actions d'informations accessibles au grand public à travers toute la France. Tous mobilisés pour combattre l'AVC ?

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