1er septembre 2015, jour de rentrée pour des millions d'élèves. Mais certains Franciliens en situation de handicap sont malheureusement restés sur le trottoir. La faute à des « aléas techniques » selon le Syndicat des transports d'Ile de France (STIF), en charge de l'organisation du transport scolaire des élèves en situation de handicap.
Une lettre in extremis
Suite à la mise en place d'un nouveau système d'attribution des transporteurs et de leurs circuits à l'été 2015, l'organisme n'a pas été en mesure de désigner ceux chargés du transport domicile-école. Certains circuits, dans le Val d'Oise et les Yvelines, n'ont ainsi pas encore pu faire l'objet d'attribution. In extremis, les parents reçoivent un courrier, daté du 28 août ! Face à l'urgence, le STIF « recommande » aux familles d'assurer le transport de leur enfant par leur « propre moyen ou l'aide d'un tiers » pour la première semaine de la rentrée, tenant à leur disposition une « liste des transporteurs ». Il s'engage à rembourser intégralement les frais engagés directement par les familles mais encore faut-il pouvoir les avancer… Des parents démunis doivent se débrouiller avec les moyens du bord.
Une solution qui tarde
Le STIF promettait une solution au 4 septembre, date à laquelle les transporteurs seraient enfin désignés mais, une semaine plus tard, ce dysfonctionnement semble toujours d'actualité. La Fédération des aveugles de France, qui a suivi ce dossier, s'en émeut. Cette situation concerne, notamment, une trentaine d'élèves déficients visuels ; dans les Yvelines, 10 enfants sur 38 n'avaient toujours pas de solutions de transport pour se rendre dans leur établissement. Elle tient à rappeler « que ces familles auraient dû être alertées de ce problème bien en amont afin de pouvoir s'organiser et non au dernier moment, comme ce fut malheureusement le cas. ».
Quelles conditions d'attribution ?
Pour rappel, dans la Région Île-de-France, les frais de transport individuel des élèves handicapés vers les établissements scolaires sont à la charge du STIF, qui agit pour le compte du Conseil régional. Au préalable, c'est la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui donne son accord pour qu'un enfant ou une famille puisse bénéficier de ce dispositif.
Pour toute information complémentaire, la MDPH des Yvelines invite à contacter le STIF au : 01 39 23 17 40 (courriel : ta78@stif.inf o)