Jusqu'à 40 degrés dans le sud de la France le mardi 13 juin 2017. La canicule est au rendez-vous, anticipant un été que l'on promet ardent. Rappelons que l'épisode exceptionnel de 2003 avait entraîné 15 000 décès.
Un recensement des lieux frais
Dans ce contexte, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé lundi avoir demandé aux mairies de faire un « recensement » des lieux, comme les bibliothèques, où les personnes vulnérables pourraient aller se rafraîchir lors de fortes chaleurs. La ministre s'exprimait à l'issue d'une réunion de tous les partenaires du plan national canicule (Samu, associations, Météo-France, hôpitaux, ministères du sport, du travail...). Il s'agit de lieux frais d'accès gratuit et auxquels le public ne pense pas forcément.
En cas de traitements psychiatriques
La réunion a aussi permis de repérer le problèmes des patients ayant des traitements psychiatriques lourds (neuroleptiques), qui sont « moins hydratés que les autres », car « ils n'y pensent pas eux-mêmes », a ajouté la ministre. « On va alerter les hôpitaux psychiatriques de la nécessité de faire un effort particulier pour les personnes sous traitements », a-t-elle dit. Mme Buzyn a plaidé la nécessaire mobilisation de tous : « chacun doit avoir un regard attentif aux gens de la rue, apporter une bouteille d'eau, appeler le 15 » si besoin, « tout le monde est concerné », a-t-elle dit. La ministre a souligné l'importance de prendre des mesures de prévention sans attendre que les voyants soient au rouge.
4 niveaux de surveillance
Comme chaque année, le plan national canicule, avec son premier niveau de « veille saisonnière », a été activé le 1er juin. Il compte quatre niveaux d'alerte qui correspondent chacun à des actions de prévention et de gestion spécifiques. La surveillance au niveau de la « veille saisonnière » implique la mobilisation en amont des services de l'État en région. Ils mettent en place des actions de prévention et de communication adaptées et renforcées pour la population, en particulier les personnes les plus vulnérables (personnes âgées, isolées, handicapées, précaires, sans abri, femmes enceintes, jeunes enfants...), selon la Direction générale de la Santé(DGS).
Un registre des personnes handicapées
D'après la loi, il incombe à chaque mairie de disposer d'un registre nominatif où seront recensées, si elles en font la demande, les personnes âgées ou handicapées vivant à domicile. Ces personnes pourront ainsi bénéficier de l'intervention ciblée des services sanitaires et sociaux auprès d'elles, en cas de déclenchement du "plan d'alerte canicule" par le préfet. Trois catégories de personnes peuvent figurer sur ce registre, à condition de résider à leur domicile :
- Les personnes âgées de 65 ans et plus.
- Les personnes âgées de plus de 60 ans reconnues inaptes au travail.
- Les personnes adultes handicapées.
La demande d'inscription se fait par attestation sur l'honneur et est réalisée soit par la personne concernée (ou son représentant légal) soit par un tiers.
Le plan canicule comprend aussi l'ouverture de la plate-forme téléphonique Canicule info service, accessible au 0 800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fixe) de 9 heures à 19 heures.
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