Une classe virtuelle d'enfants handicapés à Montpellier

Une classe avec tables et chaises pour protester contre la déscolarisation des enfants handicapés sur une place de Montpellier. La quarantaine de manifestants de l'association Equaleh arboraient le slogan : " Nous ne sommes pas des fantômes ! ".

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Des parents ont installé le 3 septembre 2014, sur la place de la Comédie, à Montpellier, une classe avec des tables et des chaises pour protester contre la déscolarisation des enfants handicapés dans l'Hérault, a constaté l'AFP. Cette manifestation, à l'initiative de l'association Equaleh (Égalité et qualité de vie des enfants handicapés), visaient à s'élever contre "l'apartheid" dont sont victimes "430 enfants héraultais privés de leurs droits fondamentaux à l'éducation du simple fait de leur handicap".

« Nous ne sommes pas des fantômes ! »

"On se demande si on existe. Nous interpellons les élus, l'inspection académique, l'ARS..., mais personne ne répond. Tout le monde se renvoie la balle. Aussi, nous avons décidé de nous regrouper", a dénoncé la présidente d'Equaleh, Mme Emmanuelle Hernandez, arborant, comme la quarantaine de manifestants accompagnés de leurs enfants, un t-shirt sur lequel était écrit: "Nous ne sommes pas des fantômes". "Nous avons installé une classe virtuelle pour montrer que nos enfants peuvent aller en classe et interpeller le gouvernement", a ajouté Mme Hernandez, soulignant que "nos enfants", eux, "ne sont pas virtuels".

Face à un mur

Pour les parents d'enfants handicapés, la "situation est critique partout en France", a relevé l'avocate de l'association, Me Linares Serpentier, expliquant que régulièrement les écoles n'accueillent pas les enfants handicapés, qui peuvent pourtant y aller, mais aussi que les autres enfants sont souvent refusés dans les Instituts médico-éducatifs (IME) car il y a un manque de places offertes par l'ARS. "La France a ratifié la convention des Nations unies relatives aux personnes handicapées. Il y a des lois. Les handicapés ont des droits. C'est donc une question de volonté, une question de reconnaissance du besoin. Mais on fait face à un mur", a ajouté Me Serpentier.

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