« Concrètement, ce plan n'apportera aucune amélioration de la prise en charge des malades », écrit le collectif Parkinson qui regroupe diverses associations de malades de Parkinson dont la plus importante est France-Parkinson, dans une lettre ouverte adressée au président de la République. Après avoir bénéficié d'un plan spécifique entre 2011-2014, jugé « décevant » par les associations, la maladie de Parkinson va faire partie d'un plan sur 5 ans portant sur plusieurs maladies neurodégénératives dont la plus importante est Alzheimer, qui touche 850 000 personnes en France. Parkinson, une maladie due à un manque de dopamine dans le cerveau et qui affecte principalement le contrôle des mouvements, touche pour sa part entre 150 000 et 200 000 personnes. C'est la 2e cause de handicap moteur en France après les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Gommer les spécificités des maladies
Comme pour Alzheimer, il n'existe que des traitements permettant d'atténuer certains symptômes, mais pas de guérir la maladie. « Nous ne tremblons pas aujourd'hui par manque de dopamine, nous tremblons de déception », écrit Danielle Vichien, la représentante du collectif. Consulté pendant la phase d'élaboration du nouveau plan, France-Parkinson déplore pour sa part « une concertation bienveillante mais de pure forme ». L'association regrette également que dans sa rédaction finale, le plan « se refuse à reconnaître les spécificités de chacune des maladies, volontairement gommées », ce qui est, selon elle, « inacceptable et dangereux ». Ce plan concerne également des maladies comme la sclérose en plaques. Selon France-Parkinson malgré 96 mesures et plus de 300 actions, il n'a « de plan que l'intitulé mais aucun des attributs : pas de calendrier, pas d'objectifs, pas de moyens tracés ».