Cette augmentation limitée est "l'arbre qui cache la forêt", selon une étude réalisée par l'Observatoire national du développement et de l'action sociale (Odas). Car au-delà de la hausse de 2,7 % -qui correspond à la fois à la dépense réelle des collectivités et à leur "charge nette", une fois défalquées les dotations de l'Etat-, de nombreux postes de dépenses ont connu une accélération plus marquée.
RSA : 2,3 % de bénéficiaires
Les dépenses pour la protection de l'enfance ont ainsi augmenté de 6,9 %, et celles pour les personnes handicapées de 5,4 %. Les frais de personnel ont également crû de 6,1 %, notamment du fait d'une revalorisation de 3,5 % du point d'indice en juillet dernier, et de plusieurs revalorisations décidées par le gouvernement pour les salariés du médico-social. Et encore, cette hausse aurait été plus importante si de nombreux postes n'étaient pas restés vacants, faute de candidats dans un secteur qui souffre d'un manque chronique d'attractivité, souligne l'Odas. Au final, si la hausse globale des dépenses est limitée, c'est grâce à une embellie sur le front de l'emploi, qui a entraîné une baisse de 2,3 % du nombre de bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), et de 4,3 % des montants versés.