L'an passé, les dépenses sociales des départements ont progressé de 1,6% par rapport à 2016, s'élevant à 37,43 milliards d'euros (pour la France métropolitaine), indique l'enquête annuelle de l'Observatoire national de l'action sociale (Odas) publiée le 23 mai 2018.
Une légère hausse
Il s'agit d'une "légère augmentation", pour la deuxième année consécutive, comparée aux hausses de plus de 3% les années précédentes, selon cet organisme associatif indépendant, qui regroupe la quasi-totalité des départements, plusieurs dizaines de villes, et la plupart des organismes de protection sociale. "La situation des départements pourrait paraître stabilisée mais elle révèle l'effondrement des marges de manœuvre", commente l'Odas. "En quatre ans, le poids des allocations est passé de 26% à 34%" ce qui a pour effet de "neutraliser" les investissements dans les autres postes de dépenses (établissements et services, insertion, prévention, développement social).
Trois postes majeurs
Comme en 2016, les dépenses en faveur des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées dépendantes représentent chacune environ 20% de la dépense sociale totale des départements, le RSA 27%, et les dépenses de personnel et autres moins de 15%. Une fois déduites les contributions financières de l'État, qui concourt au versement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), à la prestation de compensation du handicap (PCH) et au revenu de solidarité active (RSA), la charge nette des départements a été de 29,15 milliards en 2017, +1,7% par rapport à 2016.
Ces faibles augmentations s'expliquent d'abord par la baisse du nombre d'allocataires du RSA, premier poste de dépense pour les départements avec 10,3 milliards d'euros pour 2017 avant la contribution de l'État.