« Les premières sculptures dans le monde représentant des athlètes paralympiques » ? C'est l'ambition du projet « In memory of us*, la beauté du geste ». « Cinq femmes et cinq hommes incarnant tous les continents, cinq athlètes olympiques et cinq athlètes paralympiques installés côte à côte sur un même pied d'égalité pour la première fois dans l'Histoire des Jeux. » L'enjeu ? « Célébrer l'humain dans son pluralisme et ses différences. »
Les valeurs du sport personnifiées
Stéphane Simon est l'artiste plasticien à l'origine de ce projet porté par l'association Inclusion, culture et sport. Liberté, égalité (entre les femmes et les hommes, entre les personnes handicapées et les « valides ») mais aussi force, espoir, amour, beauté, confiance, humanité, éternité, victoire... Chaque sculpture symbolise une valeur humaniste issue des Chartes olympiques et paralympiques « dans lesquelles les athlètes et les visiteurs du monde entier vont pouvoir se projeter », explique-t-il dans la vidéo ci-contre. Une « magnifique illustration de l'alliance du sport et de la culture », estime Tony Estanguet, président de Paris 2024.
Expo à la Maison Victor Hugo
Ces dix sculptures seront présentées à la Maison Victor Hugo, à Paris, de mai à septembre 2024, dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques (respectivement du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre). Une exposition gratuite et « accessible à tous » qui met en lumière des « valeurs que l'écrivain mondialement célèbre n'a cessé de défendre à travers toute son œuvre », souligne le directeur du musée, Gérard Audinet. « En général, on ne représente pas le handicap en sculpture, c'est une vraie nouveauté, c'est une célébration », se félicite-t-il. Entre 150 000 et 200 000 visiteurs sont attendus, et notamment des athlètes du monde entier.
Les sculptures se mettent au selfie !
Pour l'heure, deux sculptures à échelle humaine ont été réalisées, à partir de modèles vivants et de technologies de scan et d'impression 3D. Elles représentent une athlète paralympique, symbole de la victoire, et un athlète olympique, symbole de liberté. Petite particularité surprenante, elles ont été immortalisées en plein selfie, que Christophe Simon définit comme une « forme de langage non verbal compris de tous (…) dans un désir de proximité et de transmission de valeurs avec autrui ». Une collecte de fonds a été lancée afin d'achever cette œuvre « fédératrice et innovante ». Pour (enfin) graver l'inclusion dans le marbre ?
* en mémoire de nous