Deux Phryges: les mascottes "révolutionnaires" de Paris 2024

Deux Phryges, l'une olympique et l'autre paralympique, dotée d'une lame de course. Ce sont les mascottes, en forme de bonnet phrygien, choisies par Paris 2024 pour les prochains Jeux. Un symbole de liberté pour mener une révolution par le sport !

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Moins de deux ans avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ! Et qui dit nouvelle édition dit nouvelles mascottes. Qui sont-elles ? Quelle est leur mission ? Après deux ans de « secret » et un « long processus créatif », « il est temps de les rencontrer », déclare Tony Estanguet, président de Paris 2024 lors d'une conférence de presse le 14 novembre 2022. Un indice : révolution ! Présentation dans 3,2,1...

Le bonnet phrygien, symbole de liberté

Ce n'est pas une mais deux mascottes qui ont été choisies : la Phryge olympique et la Phryge paralympique, à la tête d'une joyeuse tribu de petits bonnets rouges. En brisant la tradition des animaux, Paris 2024 apporte sa « french touch ». « L'idée était de se démarquer de cet historique des mascottes pour choisir un idéal, représenté par un objet », explique Tony Estanguet, exprimant sa volonté de leur donner une « identité très franco-française ». Le bonnet phrygien, symbole républicain par excellence, « porte des valeurs de liberté et d'humanisme, qui sont au cœur de notre projet. C'est aussi un clin d'œil à l'esprit révolutionnaire que nous voulons insuffler sur ces Jeux », poursuit-il.

Promouvoir un message d'inclusion

Tout comme pour l'emblème de Paris 2024 (article en lien ci-dessous), « l'idée était de conserver la même identité graphique » pour les deux mascottes, indique Tony Estanguet. Si elles sont, en effet, sensiblement similaires -rouges avec des yeux bleus ornés de cocardes, autre clin d'œil à l'histoire de France-, la version « para » est un peu plus grande et dispose d'une lame de course en guise de jambe droite. « L'objectif est de promouvoir un message d'inclusion et de permettre aux jeunes en situation de handicap de s'identifier, même si nous avons bien conscience que 80 % des handicaps sont invisibles », consent Tony Estanguet. « J'ai fait du forcing pour qu'elle soit en fauteuil roulant mais la prothèse c'est bien aussi », plaisante Michaël Jeremiasz, champion de tennis fauteuil et maître de cérémonie de cette présentation en « bonnet » due forme. De son côté, Gwladys Epangue, double championne du monde de taekwondo, se dit « très séduite », affirmant s'être « tout de suite identifiée ».

Des mascottes révolutionnaires

« Ces Phryges ne sont pas nées de la dernière pluie (...). La légende raconte qu'elles ont toujours été là, aux côtés du peuple français dans chacune de ses révolutions », fantasme Julie Matikhine, directrice de la marque Paris 2024. « On aurait retrouvé leurs traces sur les parois de la Grotte de Lascaux, témoignant ainsi de leur présence au moment de la révolution Néolithique, puis en 1789 lors de la Révolution française. » A la fin du XIXe siècle, elles donnaient un coup de main aux peintres impressionnistes « afin d'initier une révolution artistique décisive. Plus récemment, des Phryges étudiantes auraient été aperçues boulevard Saint-Germain en mai 1968, pour mener à bien une révolution culturelle », raconte la « maman de ces mascottes ».

Le sport pour changer la société

Aujourd'hui, une nouvelle génération de Phryges, en baskets, est de retour pour « mener une révolution par le sport ». Leur mission : démontrer qu'il peut tout changer et qu'il mérite d'avoir une place de premier rang dans notre société. « Nos vies, notre santé, nos relations aux autres, notre rapport à la nature… Il est temps de mettre plus de sport dans notre quotidien -tous les sports et toutes les façons de le vivre : pratiquer, encourager… », poursuit Julie Matikhine.

Avec « son esprit méthodique, cartésien, stratège et son charme fou », la Phryge olympique « saura convaincre le plus grand nombre de pratiquer plus d'activité physique au quotidien », assure Paris 2024. Tandis que la Phryge paralympique, « vraie fêtarde, spontanée et un peu tête brûlée », parviendra, grâce à son « énergie et son enthousiasme contagieux », à « répandre les valeurs du sport et l'envie de vibrer et de célébrer les athlètes dans tous les stades et sur tous les sites des Jeux », ajoute le comité d'organisation. « Leurs deux personnalités créent un équilibre. C'est en combinant leurs différences que la magie opère », souligne Julie Matikhine, qui précise que le choix de la mascotte a été validé par plusieurs groupes d'enfants de 6 à 14 ans. Elles ont encore un peu plus de 600 jours pour faire bouger les Français et « s'entraînent avec acharnement depuis des mois », assure-t-elle. Objectif : des gymnases et des stades plus remplis, des supporters plus investis, un accès facilité à la pratique du sport pour tous et, in fine, « une nation en meilleure santé ».

Disponibles à la vente

Environ deux millions de Phryges, constituées majoritairement de matières recyclées, s'apprêtent à déferler sur la France, à retrouver sur la boutique en ligne de Paris 2024 à partir du 14 novembre 2022 et dès le lendemain dans les magasins Carrefour, partenaire de l'évènement, mais aussi dans la boutique officielle de Paris 2024 qui vient d'ouvrir ses portes au Forum des Halles, à Paris. Les peluches seront également vendues à partir de 15 euros dans les aéroports ou encore certains magasins de jouets. De quoi donner des idées pour Noël...

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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