Une mère de famille a tué son fils handicapé mental, près de Rouen, avant de prévenir les autorités, auxquelles elle a expliqué que la victime était en proie à des crises de violences, ont indiqué lundi 2 février 2015 les gendarmes de Seine-Maritime.
Un enfant très violent
Le drame s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche à Esneauville lorsque cette maman, âgée de 50 ans, a profité de l'absence de son fils cadet pour administrer à l'aîné, âgé de 22 ans, une surdose de médicaments alors qu'il était en proie à une crise de colère. Le quotidien Paris-Normandie, qui a révélé ces informations, affirme qu'elle a ensuite étouffé son fils à l'aide d'un oreiller et l'a étranglé avec une laisse. Selon les gendarmes, le jeune homme souffrait de déficience mentale et de fréquentes crises d'épilepsie qui le rendaient ingérable. « Elle a expliqué que son fils était très violent avec elle et qu'elle ne savait plus comment le maîtriser, ont indiqué les enquêteurs. » La mère a appelé le lendemain matin les pompiers pour s'accuser du meurtre de son fils. Elle a été placée en garde à vue. L'ouverture d'une enquête est prévue mardi ainsi qu'une autopsie du corps de la victime.
Une carence dans l'accompagnement ?
Cette triste affaire n'est pas sans rappeler celles qui émaillent régulièrement la une de la presse et révèlent le désespoir de certains proches de personnes handicapées qui, parfois, passent à l'acte par épuisement physique ou moral. Le jeune homme était pourtant pris en charge dans la journée dans un IME mais sa maman, divorcée depuis plusieurs années, l'assumait seule le reste du temps. Au bout du rouleau, elle a affirmé que « elle n'avait pas d'autres choix pour se libérer ». La veille, son fils avait, selon elle, « menacé de la tuer avec une tronçonneuse. » Ce geste fatal questionne évidemment sur les carences de l'accompagnement de certains proches. Lorsque leurs appels au secours ne sont pas entendus, parfois arrive l'inéluctable…