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L'école inclusive rend sa copie : et maintenant ?

La grande concertation autour de l'école inclusive a rendu sa copie le 11 février 2018. Trois axes se dessinent. Mais il faut attendre que le gouvernement planche un peu sur la copie pour espérer sa mise en œuvre...

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Illustration article L'école inclusive rend sa copie : et maintenant ?

Tout a commencé en octobre 2018 : le gouvernement lance une grande concertation « Ensemble pour l'école inclusive ». Elle doit réunir toutes les parties prenantes : parents, associations, des gestionnaires d'établissement médico sociaux, professionnels de l'éducation et accompagnants, organisations syndicales, chefs d'établissements, personnel de l'Education nationale. 120 participants au total pour un brainstorming global sur ce sujet.

Vers des propositions concrètes ?

Leur objectif ? Faire remonter des propositions concrètes en faveur de la scolarisation des élèves handicapés. 70 heures de concertation et 22 réunions plus tard, la copie est rendu le 11 février 2019, en présence de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, et de Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées. Les propositions issues de cette large concertation seront toutes analysées par les ministères concernés pour en évaluer l'impact et définir leurs conditions de mises en œuvre. Un plan d'action détaillant l'ensemble des mesures retenues sera présenté courant mars. Il permettra aussi de prendre en compte les contributions issues du Grand débat national. « Nous avons dit que nous entrions dans une concertation, et qu'à sa conclusion, nous saurons la prendre en compte pour mettre les choses dans la loi », a déclaré Jean-Michel Blanquer.

Renouer la confiance avec les familles

Trois grandes priorités d'approfondissement ont émergé de ce diagnostic. Il s'agit en premier lieu selon le communiqué du gouvernement de « renouer la confiance avec les familles » via un projet de parcours scolaire « simplifié », qualifié de « véritable contrat de confiance », qui doit permettre de garantir aux parents la reconnaissance et la prise en compte des besoins spécifiques de leur enfant, ainsi que la mobilisation plus rapide de réponses adaptées telles que des adaptations pédagogiques, du matériel adapté, des aides humaines ou des interventions médicosociales ou thérapeutiques, articulées avec le temps d'apprentissage. De manière complémentaire, les périodes de préparation des rentrées doivent permettre de renforcer l'écoute attentive des parents afin de résoudre rapidement les difficultés de scolarisation qui persisteraient. Par ailleurs, les projets d'établissements scolaires, les règlements intérieurs des établissements devraient prévoir les modalités de scolarisation des élèves en situation de handicap.

Soutenir les enseignants

Deuxième axe, dédié cette fois-ci aux enseignants, afin de les « soutenir », au même titre que l'équipe éducative avec l'appui des professionnels du médico-social. La coopération entre les deux secteurs, qui peine à devenir réalité, serait donc à l'ordre du jour, organisée jusque dans la classe. Au niveau régional, les conventions entre les autorités académiques et les Agences régionales de santé (ARS) devront fixer les principes et le cadre de la coopération des instances au service de la scolarisation de tous. Enfin, le déploiement des pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL) a pour objectif de favoriser la coordination des moyens à l'échelle de l'établissement. Selon le gouvernement, cette piste « a suscité l'intérêt vigilant des participants à la concertation », qui « souhaitent être associés au suivi de leur déploiement ».

Revaloriser le métier d'accompagnant

Les participants à la concertation ont souligné l'importance du rôle des accompagnants et la nécessité de valoriser ce métier améliorer leurs conditions de travail afin de permettre une pleine participation aux équipes éducatives et de suivi de la scolarisation, et des échanges fluides, tant avec les enseignants que les familles. Lors du débat à l'Assemblée nationale du 31 janvier, le ministre de l'Education nationale a déjà avancé des premières pistes (article en lien ci-dessous). A partir de juillet 2019, les accompagnants ne seront plus recrutés en contrat aidés mais en CDD de trois ans, renouvelables une fois, ensuite transformés en CDI. Le statut des accompagnants devient pérenne et harmonisé sur tout le territoire ; ils bénéficieront par ailleurs d'une formation continue de 60 heures par an.
Jean-Michel Blanquer promet des « mesures concrètes qui vont pouvoir avoir des conséquences législatives, règlementaires, financières, organisationnelles pour la rentrée 2019 ». Le détail des restitutions est disponible sur le site dédié (en lien ci-dessous).

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Handicap.fr. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, sans accord. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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