Alors que les élèves profitent des grandes vacances, Sophie Cluzel et Jean-Michel Blanquer se préparent pour la rentrée. Le 17 juillet 2019, la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et le ministre de l'Education nationale ont installé le Comité national de suivi de l'école inclusive, conformément à l'engagement pris lors de la présentation, le 11 juin dernier, des mesures constitutives du « grand service public de l'école inclusive ». L'occasion de faire le point sur les premières mesures prévues pour septembre et de réaffirmer l'engagement des deux ministères en faveur d'une prise en charge hétérogène, quelle que soit, la situation ou le lieu de vie de l'enfant : « Tous concernés, tous mobilisés pour une scolarisation de qualité, où qu'il soit, à l'Ecole de la République ou en établissement ».
Meilleur accompagnement
La première mesure vise à améliorer l'accompagnement des enfants, en déployant 3 031 Pôles inclusifs d'accompagnement localisés sur tout le territoire. D'autre part, 100 Services Départementaux de l'Education Nationale (DSDEN) ont activé une cellule d'écoute et de réponse aux familles dans les 24 heures. A ce stade, 2 500 appels ont été recensés. En parallèle, les agences régionales de santé (ARS) mettent en place, à titre expérimental, des équipes médico-sociales mobiles d'appui à la scolarisation des enfants à besoins particuliers, pour « accompagner les personnels en charge de leur accompagnement et de leur scolarisation au sein de l'école, et éviter les ruptures dans les parcours de ces enfants ». Autre changement : la mise en œuvre simplifiée des notifications des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sur les besoins en accompagnement des enfants, couvrant l'ensemble d'un cycle scolaire (maternelle, élémentaire, collège, lycée), « de façon à alléger et sécuriser les démarches des parents ».
Bilan prévu à l'automne
« Incarnant l'engagement conjoint des différents acteurs (Etat, collectivités territoriales et associations) dans la réalisation d'une école pour tous, ce Comité national est chargé de suivre le déploiement de cette ambition et d'en identifier les freins et conditions de réussite », expliquent les ministres. Au vu des nombreuses critiques que ces mesures essuient depuis leur annonce, par les instituts des jeunes sourds et jeunes aveugles et des députés de la majorité notamment (article en lien ci-dessous), les membres du Comité ont du pain sur la planche... Ils devraient se réunir à nouveau à l'automne pour dresser le bilan de la rentrée 2019 et partager les travaux à engager pour l'année scolaire 2020.
7 axes structurants
Pour rappel, le grand service public de l'école inclusive s'articule autour de sept axes :
- un service dédié dans chaque département et le déploiement de 3 000 pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL) ;
- un accueil renforcé pour les parents et des démarches simplifiées pour tous ;
- des enseignants formés et soutenus dans leur pratique ;
- des accompagnants d'élèves en situation de handicap reconnus et formés ;
- une école qui s'adapte aux besoins éducatifs particuliers des élèves ;
- une coopération dans les établissements scolaires avec les professionnels médico-sociaux ou libéraux ;
- un déploiement piloté et évalué.