Anne Hidalgo a inauguré le 16 mai 2018 à Paris le centre de santé Colliard, qui assure l'hébergement et l'accompagnement de quinze étudiants en situation de handicap physique. « Merci d'avoir ouvert ce lieu ici à Paris », a déclaré la maire PS, au côté de Valérie Pécresse, présidente LR de la Région Île-de-France qui soutient également le projet, et de la maire LR du Ve arrondissement Florence Berthout.
16 studios domotisés
Situé dans le quartier latin, à deux pas de l'université Paris-III, et à peine plus loin du vaste campus de Jussieu, le centre a dans les faits ouvert ses portes en septembre 2016, avec un Centre de planification et d'éducation familiale. Un an plus tard, l'établissement, sous la houlette de la fondation Santé des étudiants de France, a ouvert ses quelque seize studios domotisés, c'est-à-dire adaptés à l'hébergement d'étudiants handicapés et polyhandicapés. « C'est le bon compromis, on est à la fois sécurisés avec des équipes (d'assistance médicale) disponibles 24h/24, et en même temps très autonomes », explique Irène Parion, étudiante de 27 ans en médiation culturelle. « C'est un peu comme à l'hôpital, mais pas du tout dans la même ambiance ».
Des chambres adaptées
Remplies de photographes suivant la maire, les chambres semblent exiguës mais, une fois vides, elles paraissent bien adaptées aux fauteuils roulants des étudiants. Un lit, orné d'une guirlande de photos d'amis, monte et descend à volonté, tout comme le bureau installé dans un coin près de la porte menant à la pièce d'eau. « Je peux presque mettre deux fauteuils dans la salle de bain », se réjouit Tim Ejchenrand, 19 ans, en première année d'infocom. « Mes parents habitent dans le 19e arrondissement (au nord de Paris, ndlr), je n'avais pas envie de faire une demi-heure de transport en fauteuil », explique-t-il en discutant avec les élus des manques dans l'adaptation des transports publics aux personnes en situation de handicap.
Un centre de santé
Début 2018, le centre, qui dispose de quatre espaces salon-cuisines communs, s'est également doté d'un centre de santé, ouvert au public mais aussi aux quinze étudiants actuellement hébergés. « Le but c'est de leur apprendre à s'autonomiser, de servir de tremplin », explique la FSEF qui estime que les étudiants restent en moyenne trois ans, avant de trouver leur propre appartement adapté, en se basant sur l'expérience d'un autre centre en Seine-et-Marne.
© Twitter Anne Hidalgo