En 2024, l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (92) fermera définitivement ses portes, suite à une décision de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). Cet établissement, qui accueille des patients depuis les années 30, est un centre de référence dans le domaine du handicap ; il abrite, notamment, un Centre d'essai des fauteuils roulants, initiative unique en Europe, qui permet de tester plus de 200 modèles (article en lien ci-dessous). Les services de l'établissement déménageront à l'hôpital Ambroise-Paré, situé à Boulogne-Billancourt (92). « Nous avons appris la nouvelle le 10 juillet, a confirmé un délégué syndical de la CFDT au quotidien Le Parisien. Nous n'avons pas beaucoup de détails pour l'instant. »
Plus de locaux à Boulogne
C'est dans un souci d'économies et de bon sens que l'AP-HP dit avoir pris cette décision. L'organisme prévoyait initialement de construire davantage de locaux à Garches. Ce projet aura bien lieu mais sur le site de l'hôpital Ambroise-Paré, confirme Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP dans un courrier adressé à ses collaborateurs en date du 12 juillet 2017. La CFDT ne s'est pas prononcée à ce sujet pour le moment. « Nous attendons d'en savoir plus avant de nous prononcer », explique un syndicaliste au Parisien. L'AP-HP, de son côté, estime « cohérent » de réunir sur un seul et même site le personnel et les patients des deux centres hospitaliers.
Éviter des allers-retours
« Garches, en raison de sa position assez excentrée, a perdu de son attractivité, reconnaît la CFDT. Souvent, des patients suivis pour leur handicap à Garches doivent par exemple se rendre en cardiologie à Boulogne. Cela va permettre d'éviter beaucoup d'allers-retours. » Les gestionnaires de l'AP-HP estiment difficile de rentabiliser les activités de l'hôpital, qui compte 400 lits. « Pour y parvenir, il faut dépasser le seuil des 600 lits », explique un cadre hospitalier. « L'esprit du projet qui a été élaboré jusqu'à présent par les équipes de l'hôpital Raymond-Poincaré, avec une prise en charge globale des patients et un vrai parcours pour les personnes handicapées, sera maintenu et même renforcé », assure Martin Hirsch.
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