À Lyon, une sélection de films professionnels du 2e Festival international du film sur le handicap (FIFH) a été révélée au public à l'occasion d'une soirée le 12 décembre 2017, à l'Hôtel de Ville. La 2e édition de l'événement, fondé et dirigé par la productrice Katia Martin-Moresco, s'est tenue un peu plus tôt à Cannes, du 15 au 20 septembre 2017, mais a tenu à délocaliser une partie de sa programmation.
Le cinéma, véritable potentiel d'action
Des dizaines de films se sont donc succédé en présence de Thérèse Rabatel, adjointe au maire de Lyon déléguée aux personnes handicapées. Charles Gardou, anthropologue spécialiste des questions de handicap et responsable scientifique du master 2 Situations de handicap et éducation inclusive, était également présent pour saluer le « réel engagement » de l'événement. « C'est un moment de bonheur de se retrouver ici, a-t-il confié peu avant les projections. Je suis fier d'accueillir ce festival, qui offre une précieuse palette de cultures. » L'universitaire a affirmé croire « au potentiel d'action du cinéma sur notre société », évoquant une « mission commune entre le cinéma et les acteurs constructeurs » de celle-ci.
Une grande diversité à l'honneur
Irak, Finlande, Namibie, Brésil… Issus de tous les continents, les films projetés apportent une vision nouvelle des handicaps, qu'il s'agisse d'albinisme, d'autisme, de troubles psychiques ou moteurs… Ici, l'originalité abonde, les scénarios surprennent et les personnages interpellent, à l'image de ce jeune homme amputé des jambes qui se lance à la poursuite d'un gang de voleurs dans le court-métrage letton Just go, ou d'une jeune fille atteinte de troubles autistiques, en proie à une crise de panique face à la personne qui prend sans le savoir sa place dans le bus, dans Anna, de la Néo-zélandaise Harriett Maire.
Pour résumer, tous pourraient s'accorder sur les mots de Katia Martin-Maresco, qui voit en cette deuxième édition, soutenue par la secrétaire d'État en charge du handicap Sophie Cluzel, « une nouvelle opportunité pour qui aurait encore des préjugés, des appréhensions, voire des peurs vis-à-vis du handicap -des handicaps- à venir s'ouvrir à ce monde parallèle… qu'en réalité nous partageons ».
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