Claudine consacre toute sa vie à son fils en situation de handicap, qui « comprend les choses du monde mais a sa propre réalité ». Toutefois, chaque mardi, elle s'offre une plage de liberté et, confiant son fils à une voisine, se rend dans un hôtel de montagne pour y fréquenter des hommes de passage.
Une rencontre bouleversante
Lorsque l'un d'eux décide de prolonger son séjour pour elle, Claudine voit son quotidien bouleversé et se surprend à rêver d'une autre vie… « Laissez-moi est le récit d'émancipation d'une mère dévouée, d'une amante exigeante, d'une amoureuse inspirée, d'une femme qui nous emmène le temps d'un été dans son monde, selon Maxime Rappaz, son réalisateur. Un monde romanesque situé entre vallées et montagnes, des décors propices à l'introspection. » Ce drame romantique (1h32) avec Jeanne Balibar, Thomas Sarbacher et Pierre-Antoine Dubey, sort en salles le 20 mars 2024 (bande-annonce en vidéo ci-contre).
Une question à Maxime Rappaz…
Q : Claudine entretient une relation forte avec son fils en situation de handicap. Parlez-nous de ce lien...
MR : Je me suis tout d'abord beaucoup questionné sur le principe de faire jouer à un acteur « valide » un tel rôle. J'avais, en tous les cas, très envie de travailler avec l'acteur suisse Pierre-Antoine Dubey que j'avais déjà fait jouer dans mon court métrage Tendresse. Nous avons rencontré des spécialistes et l'acteur s'est immergé dans un centre pour personnes en situation de handicap. Nous avons beaucoup répété pour donner à ce personnage une présence forte et vraisemblable, et pour éviter l'écueil de toute simplification qui aurait pu être caricaturale. Ce personnage permet de signifier son entière dépendance à sa mère. Quant à Claudine, elle s'attache d'autant moins à ses amants qu'elle est intimement liée à son fils.
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