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Les actions du gouvernement pour lutter contre la pauvreté

Accentuer le soutien aux plus fragiles, cibler les contrats aidés sur des secteurs et des territoires prioritaires, ouvrir une concertation : le gouvernement présente ses 1ères pistes contre la pauvreté, sans vraiment convaincre les associations.

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Le Premier ministre, Édouard Philippe, la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ont réuni à Matignon le 21 septembre 2017 les principales associations du secteur. Premier constat souligné par Mme Buzyn, à l'issue de la rencontre : sur les 8,9 millions de personnes touchées par la pauvreté en France, "trois millions" sont des enfants, soit "un sur cinq". Pour éviter "qu'ils ne deviennent les adultes pauvres de demain", le gouvernement veut aller au-delà du "levier monétaire", a-t-elle expliqué, rappelant que l'augmentation en 2018 et 2019 de plusieurs allocations (prime d'activité, Allocation adulte handicapé, minimum vieillesse) avait été récemment annoncée (article en lien ci-dessous).

Vers un versement social unique ?

Mme Buzyn a dit vouloir entamer une "réforme de la politique familiale", évoquant l'accès aux places en crèche, l'accompagnement et le soutien à la parentalité, et la lutte contre le non recours aux droits sociaux (le fait de ne pas réclamer des aides auxquelles on a droit). Le 17 octobre, à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le président Emmanuel Macron lancera une "grande concertation", axée notamment sur la pauvreté des enfants et des jeunes, a-t-elle annoncé. Il y aura également une réflexion sur le "versement social unique", montant qui pourrait prendre en compte plusieurs minima sociaux et figure parmi les engagements de campagne du candidat Macron.

Contrats aidés reformatés

Autre levier majeur, l'accès à l'emploi. La ministre du Travail Muriel Pénicaud a plaidé pour "un accompagnement" et "une formation sur mesure, plus adaptée aux besoins" des chômeurs. Les contrats aidés, bénéficiant d'aides publiques, seront "reformatés", le gouvernement estimant qu'ils sont "inefficaces" pour accéder à un emploi. En 2018, 200 000 de ces contrats réservés aux plus éloignés de l'emploi (article en lien ci-dessous) seront financés à 50% par les pouvoirs publics et comporteront une obligation de formation et d'accompagnement. Réservés "uniquement au secteur non marchand" (services, associations), ils seront ciblés sur "l'urgence sanitaire et sociale, l'accompagnement des enfants handicapés en milieu scolaire, l'Outre-mer et les communes rurales", a précisé la ministre.

Réactions des associations

En annonçant cet été la baisse des contrats aidés, le gouvernement avait suscité de fortes protestations dans les collectivités locales et les associations. Le nombre de contrats aidés est passé de 460 000 en 2016 à un peu plus de 300 000 fin 2017. La ministre a chargé Jean-Marc Borello, président du groupe SOS (économie sociale et solidaire), d'une mission sur le sujet. Les conclusions sont attendues fin 2017. "On sait bien que le contrat aidé n'est pas la panacée mais on regrette la méthode de supprimer quelque chose sans proposer une solution pour compenser", a réagi Claire Hédon, présidente d'ATD Quart Monde. "On prétend aujourd'hui lutter contre la pauvreté et on réduit par deux le nombre de contrats aidés. Cela représente des milliers de personnes qui vont retomber sous le seuil de pauvreté", a estimé Florent Guéguen de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars). Une baisse "inacceptable", a jugé l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes).

Une dérogation pour les associations

Pour les associations employeurs, le Premier ministre a décidé de maintenir en 2018 et 2019 le crédit d'impôt sur la taxe sur les salaires (CITS), mis en place en 2017 par le précédent gouvernement. "En 2019, les associations bénéficieront pleinement du report du crédit d'impôt vers la diminution des charges sociales, soit 1,4 milliard d'euros", a-t-il ajouté, les enjoignant à "recruter des emplois stables, qui contribueront à la réduction du chômage". "Après un été raté, avec notamment la baisse des APL sans concertation, on apprécie l'effort de communication", a réagi Patrick Doutreligne, de l'Uniopss (associations sanitaires, sociales et médico-sociales). "Il y a eu de l'écoute des deux côtés. La concertation à venir devra être le moment de donner la parole aux principaux concernés par la précarité ou par la baisse des contrats aidés", a-t-il souhaité.


Par Jessica Lopez

© highwaystarz/Fotolia

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