DERNIERE MINUTE DU 17 OCTOBRE
Alors que la pénurie de carburant semble se prolonger, doublée d'une grève des transports le 18 octobre, AFP France handicap tire à son tour le signal d'alarme, faisant valoir que les « personnes en situation de handicap ne peuvent plus utiliser leur véhicule pour aller travailler, faire des courses » alors que les « transports en commun sont souvent inaccessibles ». Elles se retrouvent donc, de fait, « une fois de plus confinées chez elles ». Même galère pour les professionnels des établissements médico-sociaux qui « commencent aussi à avoir des difficultés pour venir y travailler », alors que le secteur connaît déjà une grave hémorragie de personnels. L'association demande donc au gouvernement que ces publics soient ajoutés à la liste prioritaire publiée par les préfets.
ARTICLE INITIAL DU 13 OCTOBRE 2022
La France en panne sèche. Les esprits s'échauffent. L'Etat organise des réquisitions de stations pour les services d'urgence et les soignants. Les professions visées par ces mesures sont celles de la santé, de la justice, et du maintien de l'ordre. Certains départements ciblent également les taxis conventionnés, voire les services funéraires. Mais qu'en est-il pour les professionnels des services à la personne qui, chaque jour, doivent intervenir auprès de publics fragiles, souvent isolés ? Pourtant indispensables, ils ne sont pas considérés comme prioritaires. En tout cas pas partout, de manière généralisée et officielle. De rares départements ont en effet inscrit les aides à domicile sur leur liste.
Prioriser les interventions ?
Parce que la situation est « préoccupante », la FESP (Fédération du service aux particuliers) demande un accès prioritaire aux stations-service pour les aides à domicile. Elle alerte ainsi le gouvernement sur le risque d'arrêt des visites. Certains auxiliaires de vie doivent d'ores-et-déjà « prioriser leurs interventions », déplore la fédération. En France, 1,5 million de personnes travaillent au domicile de bénéficiaires de soins. « Elles sont souvent le seul point de contact de la journée de ces personnes, explique Brice Alzon, président de la FESP. Si nos intervenants ne peuvent pas trouver de carburant pour se rendre au domicile, certaines personnes vont rester alitées. L'essence est un besoin vital ! »
Si, invité sur France 2 le 12 octobre au soir, Emmanuel Macron prévoit un retour à la normale dans le « courant de la semaine qui vient », encore faut-il tenir jusque-là. L'aide à la personne ne se reporte pas !
Par ailleurs, la FESP demande au gouvernement depuis plus de deux ans une carte professionnelle pour les professionnels du domicile afin de pouvoir circuler et stationner plus facilement.