L'instance chargée de gérer la branche autonomie de la Sécurité sociale a préconisé, le 16 octobre 2025, de créer 500 000 solutions de logement en habitat partagé d'ici 2050 pour accompagner la population vieillissante et lui laisser une alternative à l'Ehpad ou au maintien à domicile.
Offrir plus de choix aux personnes âgées et handicapées
« Les Français plébiscitent aujourd'hui d'avoir une diversité de choix lorsqu'ils avancent en âge ou qu'ils sont en situation de handicap », a indiqué le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) dans un communiqué.
Quelque 280 000 personnes âgées ou handicapées vivent actuellement en « logement intermédiaire » ou « partagé » : résidences autonomie, résidences services seniors, habitats inclusifs ou intergénérationnels, accueil familial, selon la CNSA. Environ 570 000 personnes âgées résident en maisons de retraite médicalisées (Ehpad) et 140 000 adultes sont hébergés en établissement pour personnes handicapées. D'ici 2030, 150 000 personnes âgées en perte d'autonomie supplémentaires sont attendues, et 500 000 d'ici 2040.
Une alternative à la pénurie d'aidants
Or le maintien à domicile des personnes en perte d'autonomie « sera rendu plus difficile par la diminution du nombre d'aidants et la pénurie de professionnels du domicile », note la CNSA dans son avis. « Complémentaire au soutien à l'autonomie au domicile historique et à l'accueil en établissement, l'habitat intermédiaire constitue une réponse adaptée au besoin des personnes de vivre dans un environnement adapté, facilitant la prévention, le lien social et l'accompagnement », écrit la CNSA.
Prévention, lien social et qualité de vie
Dans l'habitat intermédiaire, « si on n'est pas chez soi, on est comme chez soi, insécurité et isolement en moins », estime Jean-René Lecerf, président du conseil de la CNSA. « Le recul de l'isolement, la qualité des relations avec les professionnels de l'aide à domicile permettront de prolonger l'espérance de vie en bonne santé, de désencombrer les urgences, d'éviter les hospitalisations inutiles et pénalisantes », assure la CNSA dans son avis.
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