Handicap : une "crise majeure" du médico-social

Un collectif d'associations a alerté le 1er février 2022 les candidats à la présidentielle sur la "crise majeure" des métiers du social et du médico-social, "qui pèse sur les personnes handicapées et leurs familles".

• Par
Illustration article Handicap : une "crise majeure" du médico-social

Le Collectif handicaps, qui regroupe 51 associations, milite "pour une revalorisation salariale" dans un secteur qui peine à recruter et où manquent 30 000 postes (5% des effectifs), avec des "familles impactées par ce déficit d'accompagnement", a dit Luc Gateau, président de l'Unapei, au cours d'une visioconférence de presse. Il parle de "manquements graves et de mise en danger".

Une vague de démissions

"En début de carrière, un éducateur spécialisé touche 1 380 euros par mois, il faut créer une dynamique autour de la formation pour ces carrières médico-sociales", a insisté Véronique Davallet-Pin, mère de trois enfants dont un garçon de 20 ans polyhandicapé, qui est accueilli cinq jours et trois nuits par semaine dans un institut médico-éducatif (IME) en Savoie. "Avec le tsunami Covid et l'épuisement du personnel, il y a eu une vague de démissions. L'IME a fermé ses unités à tour de rôle, recruté des intérimaires qui ne sont pas formés", raconte cette mère, membre d'un collectif de parents baptisé "A bout de souffle". Elle a insisté sur "la nécessité absolue de tenir ces établissements ouverts", ajoutant que "l'inclusion est un très joli mot sur le papier mais encore faut-il y mettre le prix". Une Conférence des métiers de l'accompagnement social et médico-social doit avoir lieu le 18 février 2022 (article en lien ci-dessous).

Des attentes vaines ?

Le président du Collectif Handicaps, Arnaud de Broca, a fait part d'une "insatisfaction réelle" au terme du quinquennat Macron qui avait "créé des attentes". Il a dit aussi sa "colère devant l'absence du (thème du) handicap dans la campagne présidentielle". Les 3 et 15 mars, les candidats sont invités à un "grand oral" par le collectif qui porte plusieurs revendications dont l'inscription dans la Constitution du "principe de l'accessibilité universelle", une "valorisation des compétences, des métiers et des carrières" et la création d'un revenu minimum d'existence au moins égal au seuil de pauvreté.

Partager sur :
  • LinkedIn
  • Twitter
  • Facebook
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© (2024) Agence France-Presse.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations ».
Commentaires0 Réagissez à cet article

Thèmes :

Rappel :

  • Merci de bien vouloir éviter les messages diffamatoires, insultants, tendancieux...
  • Pour les questions personnelles générales, prenez contact avec nos assistants
  • Avant d'être affiché, votre message devra être validé via un mail que vous recevrez.