« Si je constate que le bruit ambiant fatigue ma collègue lorsqu'on est en open-space, un casque anti-bruit est une bonne piste. » La formule d'un cadeau réussi ? Beaucoup d'observation et une réelle envie de faire plaisir. D'où l'expression populaire : c'est l'intention qui compte ! Quelques pistes pour faire plaisir à ses proches handicapés à Noël...
« Un bon cadeau crée du lien »
« Un bon cadeau fait du bien, réunit ou crée du lien », résume Aude Habert, cheffe de projets partenariats, communication et influence chez Hop'Toys, qui conçoit des jeux adaptés à l'apprentissage et la rééducation d'enfants et de seniors en situation de handicap. Par exemple, un puzzle qui réunit une grand-mère et son petit-fils ou des coloriages méditatifs pour une adolescente sujette à l'anxiété.
Noël est aussi une opportunité pour se réunir afin d'offrir des cadeaux d'envergure, comme des équipements adaptés. Même si, comme le précise Aude, de nombreuses alternatives existent pour s'adapter à tous les budgets.
Penser accessibilité
Il est également possible d'opter pour des options moins « focalisées » sur le handicap et qui permettent de créer de moments de partage : « Quel jeu ferait plaisir à cet enfant autiste ? Et permet-il à tous les enfants de jouer ensemble ? », interroge l'experte. Pour une personne à mobilité réduite, on pourrait penser à une activité 100 % accessible, à faire à plusieurs.
Communiquer sur ses envies
Au final, un mot seul d'ordre : connaître la personne. Comment ? « En parlant, répond simplement Aude. Poser la question directement, sans être intrusif et sans juger la réponse, reste le meilleur moyen de viser juste. » Si la surprise prime, les proches sont une mine d'or de renseignements. Autre piste : faire des tests en famille pour mieux cerner les fonctionnements de chacun et identifier le cadeau adapté. « Hop'Toys propose des ressources pour cela, comme un guide qui permet de découvrir son profil sensoriel. »
Observer et collecter des indices !
Autre stratégie, plus discrète : l'observation. Prêter attention à ses proches, leur environnement et la façon dont ils interagissent permet de collecter des indices sur leur personnalité. C'est ainsi qu'une adolescente pourrait offrir des « fidgets » à son père après avoir remarqué qu'il se ronge les ongles tous les jours à cause du stress. « Cela fonctionne avec tout le monde, pas qu'avec la famille », assure Aude.
Les réseaux sociaux, une liste de Noël 2.0
Plus récents, les réseaux sociaux permettent d'affiner cette « enquête ». Notamment quand la personne ne fait pas partie de l'entourage proche : « Je pense aux stories et aux messages privés, par lesquels les gens partagent les choses qui les font vibrer, les causes auxquelles ils sont sensibles ou les accessoires qu'ils aimeraient avoir », illustre-t-elle.
S'intéresser à l'autre et à ses habitudes, c'est aussi l'assurance de ne pas faire d'erreur en cas de handicap invisible non déclaré.
L'importance du « facteur humain »
Et si, malgré toutes ces précautions, le cadeau « floppe » ? Dans ce cas, il faut mettre l'accent sur le « facteur humain », selon l'experte, cest-à-dire faire attention à la réaction de l'autre lorsqu'il ouvre le paquet, qu'il s'agisse de son discours ou de ses signaux non-verbaux. Puis il s'agit de montrer que ce n'est pas un problème, l'intention reste de faire plaisir et il est toujours possible d'échanger. Quitte à demander ensuite ce qui lui aurait fait plaisir, afin de ne pas se tromper la fois d'après. « Ce qui demande de mettre son égo de côté », accorde Aude avec un sourire.
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