BOBIGNY,
"Nous avons reçu ce matin un recommandé qui nous assure qu'elle sera prise en charge dans une Maison d'accueil spécialisée (MAS) à Beaumont-sur-Oise (Val d'Oise) ", a dit à l'AFP Jacques Loquet, 56 ans, confirmant une information de RTL.
"Elle a un mois d'essai et ils vont voir s'ils peuvent la garder. C'est une première étape sans doute nécessaire, mais ça va être sûrement difficile car elle va être rebelle", a-t-il poursuivi. Il a précisé que la MAS était située à une dizaine de km de leur domicile et que leur fille y était restée quinze jours en juin 2012 pour des examens psychiatriques.
La jeune femme est atteinte du syndrome de Prader-Willi, anomalie génétique rare qui a entraîné un retard mental et l'a rendue obèse. Elle souffre aussi de troubles autistiques et de troubles envahissants du développement et doit être surveillée 24 heures sur 24.
Lassés d'attendre en vain une place en hébergement spécialisé, les parents d'Amélie avaient saisi fin septembre le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, par une procédure de référé-liberté (en urgence), au nom du "droit à la vie".
Le 7 octobre, le tribunal administratif de Pontoise avait ordonné à l'Etat de "prendre toutes dispositions" pour qu'une place en hébergement spécialisé lui soit trouvée.
Jusqu'à ce jugement, les personnes handicapées qui saisissaient la justice obtenaient au mieux des dommages et intérêts, mais pas de place d'hébergement.