Au Mexique, une ville teste la borne anti-fraude au stationnement réservé. Munie d'une caméra, elle repère les véhicules non autorisés qui ont alors 60 secondes pour dégager. Un procédé duplicable ailleurs ?
L'usurpation de places dédiées aux automobilistes handicapés semble être devenue un sport mondial. Alors, au fil des continents, des initiatives voient le jour pour faire la chasse aux contrevenants, faisant souvent appel aux technologies les plus pointues. L'idée vient cette fois-ci du Mexique où l'on estime à 6 millions le nombre de personnes vivant avec un handicap.
Munie d'une caméra
La ville de Morelia a conçu un dispositif baptisé «Handy Park». C'est une borne qui analyse, via une caméra, la plaque d'immatriculation des véhicules qui se garent sur les emplacements réservés. Si elle ne repère pas le logo handicap apposé sur la plaque, elle prévient le contrevenant qu'il a 60 secondes pour déguerpir, au risque d'écoper d'une contravention. Ce dispositif, en test, a remporté un succès concluant et sensibilise par ailleurs la population à un minimum de civilité.
D'autres expériences insolites
Dans ce domaine, d'autres font preuve d'idées aussi insolites qu'efficaces, parfois même artistiques. A Moscou, en 2015, les parkings de plusieurs grands magasins inaugurent l'hologramme grandeur nature qui fait fuir les indélicats ; il se matérialise sous la forme d'un homme en fauteuil roulant qui distille un couplet « culpabilisant » lorsqu'un conducteur non autorisé s'apprête à occuper la place. En France, début 2016, c'est un artiste de street art qui, à son tour, dans les mêmes circonstances, projette sur la façade d'un immeuble d'une rue de Marseille, en lettres lumineuses, façon graff urbain, le message suivant : « L'incivilité est-elle un handicap ? ». Pris en flagrant délit, le contrevenant s'excuse le plus souvent platement avant de se remettre au volant (articles en lien ci-dessous).