Plus de 180 000 personnes atteintes d'hémochromatose génétique, un Français sur 300 ! 30% l'ignorent. Responsable de complications viscérales graves et d'invalidités, l'hémochromatose engendre 2 500 décès par an. L'humoriste Gustave Parking l'affirme : « Vous savez que j'ai failli mourir à cause d'un excès de fer ! ». L'appel est sans équivoque : « Ne perdons plus de temps, faisons doser notre fer par une prise de sang adaptée car trop de fer, c'est l'enfer ! »
Une simple prise de sang
La 11ème Semaine nationale de dépistage de l'hémochromatose aura lieu du 2 au 7 juin 2014 dans toute la France. Elle est organisée par l'Association Hémochromatose France. A cette occasion, toute personne âgée de 20 ans et plus est invitée à se faire dépister. Une simple analyse de sang pour doser le coefficient de saturation de la transferrine et la ferritine permet de savoir si l'on est concerné par cette maladie, c'est-à-dire si l'on présente une surcharge en fer dans les organes : foie, pancréas, cœur, articulations.
En faveur d'un dépistage précoce
Bénigne si elle est reconnue à 20-35 ans, l'hémochromatose reste souvent grave, excessivement douloureuse et parfois mortelle si elle est détectée trop tard, à 50-70 ans. Sans dépistage, la personne ne sait pas qu'elle accumule chaque jour un peu plus de fer dans son corps. Vers 40 ou 50 ans, selon les cas, l'hémochromatose commence à engendrer des troubles qui, au fil du temps, deviennent de plus en plus graves et handicapants.
Mourir par ignorance !
Certaines personnes peuvent sombrer dans un état dépressif car la vitalité et le plaisir de vivre sont considérablement altérés. D'autres sont affectés par une dégénérescence des articulations engendrant des douleurs quotidiennes extrêmement difficiles à supporter. Les plus atteints déclenchent des pathologies très graves et mortelles comme une maladie du cœur, un diabète sucré, de graves troubles sexuels, une cirrhose du foie et des cancers. Plus de 500 cancers chaque année sont dus à une hémochromatose non diagnostiquée et non dépistée.
En clôture de cette semaine, une conférence ouverte à tous est organisée le 7 juin à Paris, réunissant médecins, chercheurs et associations. D'autres sont prévues en province (liste complète sur le site de l'association).
Photos : P. LAPOIRIE