Paulette Guinchard-Kunstler, malade, est décédée à l'âge de 71 ans le 4 mars 2021, en Suisse, après avoir eu recours au suicide assisté. Elle a, dans une loi qui porte son nom, en 2001, alors députée PS du Doubs, rénové profondément les politiques médico-sociales et sociales, « en renforçant le respect de la dignité et de l'intégrité des personnes accueillies », précise l'Uniopss. On lui doit, entre autres, la création des conseils de vie sociale dans les établissements.
A l'origine de l'APA
Son mandat à la tête de la CNSA a permis d'installer la Caisse dans le paysage et d'en faire un acteur incontournable des politiques de l'autonomie. Secrétaire d'Etat chargée des Personnes âgées entre 2001 et 2002, elle avait contribué tout au long de son parcours engagé à changer le regard sur la vieillesse et la dépendance en créant, notamment, l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA).
Hommages multiples
« Nous retiendrons l'image d'une femme engagée, humaniste, militante et d'une grande gentillesse », écrit l'Uniopss tandis que Jean-Louis Garcia (en photo ci-contre), président de l'Apajh, regrette « une amie, cette belle personne porteuse de sens et de fraternité ». « Son humanité et sa générosité doivent continuer à nous guider », a tweeté l'ancien président socialiste François Hollande. « Sa décision ultime, le suicide assisté, que la loi de notre pays n'autorise pas, nous invite encore à réfléchir et à avancer pour mieux appréhender la fin de vie en toute dignité, en toute conscience et en toute liberté. Grande leçon de vie ! », a salué la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS).
Fille d'agriculteurs du Doubs, infirmière psychiatrique, Paulette Guinchard a longtemps été conseillère municipale de Besançon et conseillère régionale de Franche-Comté. Dans sa région, les drapeaux seront mis en berne le jour de ses obsèques et une minute de silence sera observée le 5 mars.
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