Plusieurs ministères japonais ont indiqué vérifier l'exactitude de leurs statistiques après des informations des médias selon lesquelles ils auraient sciemment gonflé leurs ratios de salariés handicapés pour être en conformité avec la loi.
Un quota de 2.3 %
En 2017, les textes officiels imposaient un quota d'au moins 2,3% de travailleurs handicapés parmi les fonctionnaires rattachés aux différents ministères et agences gouvernementales. Les ministères ont assuré que 2,5% de leur personnel étaient affectés d'un handicap, mais les chiffres, selon la chaîne publique NHK, intègreraient des personnes qui se déclarent telles sans posséder le document officiel probant, équivalent d'une carte d'invalidité. La pratique serait si répandue que 1 000, voire 2 000 des plus de 6 000 personnes handicapées enregistrées, seraient dans ce cas, selon les médias.
Une ministre choquée ?
Le fait est avéré, mais non chiffré, dans au moins un des ministères, le sien, a reconnu la ministre des Affaires intérieures, Seiko Noda. "J'ai été extrêmement choquée d'entendre que des telles pratiques pouvaient exister au sein de mon ministère, bien que je n'en connaisse pas l'ampleur exacte", a-t-elle déclaré à la presse. "Il semble que ce soit aussi dans les autres ministères, et en tant que mère d'un enfant handicapé, je trouve cela intolérable", a-t-elle ajouté. "On tombe des nues en apprenant que l'Etat ne respecte pas les lois qu'il a lui-même fixées", a aussi réagi pour la chaîne NHK un représentant d'une association de personnes handicapées.