Jeux paralympiques : comprendre la classification !

T20, C1, S14, GBL... En parasport, qui dit diversité des handicaps dit répartition des athlètes par catégorie, un règlement primordial pour préserver une équité sportive, mais un casse-tête pour les non-initiés.

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Alors que les Jeux paralympiques, dans un an à Paris, rassemblent trois grandes catégories de handicap -physiques, visuels, psychiques-, la classification a pour objectif de définir quels athlètes sont éligibles aux compétitions, et d'opposer des sportifs aux caractéristiques identiques ou équivalentes. Explications pour être paré aux paras avant 2024 !

Un système de lettres

Les catégories de handicap étant valables pour toutes les compétitions internationales, il n'est pas étonnant de devoir maîtriser la langue de Shakespeare pour déchiffrer le premier indicateur d'une catégorie : sa lettre. En natation ? c'est le "S" de "Swimming". En cyclisme ? le "C" de "Cycling". Derrière les initiales "GBL" ? le "Goalball", discipline mêlant hand et bowling. D'autres catégories sont représentées par plusieurs lettres. Par exemple, les épreuves d'athlétisme se déroulent soit sur la piste (le "T" de Track), soit sur l'aire centrale (le "F" de Field). Dans certains sports, les lettres peuvent aussi correspondre à une particularité. En badminton, l'épreuve "WH1" fera référence à des athlètes en fauteuil roulant (Wheelchair). En cyclisme, on retrouve aussi des catégories liées au type de vélo utilisé. Ainsi les catégories "H1" à "H5" regroupent les coureurs en "handbike", ou vélo à main lors des épreuves sur route. Quant à la natation, une deuxième lettre peut suivre le "S" et correspond à un type de nage: "B" pour la brasse ou "breaststroke", le "M" pour le multi-nages ou "medley".

Des chiffres à décoder

Lors des derniers championnats du monde de para-athlétisme à Paris, pas moins de 31 médailles d'or ont été remises pour la seule épreuve reine du 100 m, femmes et hommes confondus. Aux Jeux, les athlètes sont répartis en six catégories (1-6) : de la déficience visuelle (1) à l'absence d'un membre (6) en passant par la déficience intellectuelle (2). A ce premier chiffre y est accolé un deuxième, lié au degré du handicap, le '1' étant le plus fort. Ainsi, la championne paralympique française du 400 m (2016) Nantenin Keita - malvoyante - concourt en catégorie T13 alors que son coéquipier Trésor Makunda -non-voyant et accompagné d'un guide- est en catégorie T11. La signification des chiffres peut aussi être légèrement différente. En natation, les catégories S1 à S10 (papillon, dos, crawl) correspondent à un handicap physique (mais S1 est plus fort que S10), S11 à S13 à un handicap visuel et S14 à un handicap intellectuel.

Des exceptions aussi

Si le nombre d'épreuves en para-athlétisme peut parfois donner le tournis, il n'en est pas de même pour chacun des 22 sports paralympiques.
• Ainsi le goalball, le para-judo et le cécifoot sont réservés uniquement aux athlètes déficients visuels.
• De son côté la para-haltérophilie regroupe plusieurs formes de handicaps tant que les athlètes peuvent utiliser leurs bras (épreuve de développé couché). Ils sont classés par catégorie de poids, tout comme en taekwondo.
• Quant aux sports collectifs comme le rugby-fauteuil, le volley-assis ou le basket-fauteuil, les équipes sont composées afin d'avoir un effectif équilibré avec des handicaps plus ou moins forts.
• Certains sports, enfin, ont leurs termes spécifiques. On parlera de "grade" de 1 à 5 pour le para-équitation, de "CAT" A et B pour l'escrime-fauteuil, de "Quad" - tous membres touchés - ou "Open" -membres inférieurs- en tennis-fauteuil, et de catégorie "Open" et "W1" en tir à l'arc, la deuxième regroupant les archers ayant un handicap plus lourd, nécessitant un fauteuil.

Pour en savoir plus et comprendre la complexité du système à travers le cas de Christophe Carlier, membre de l'équipe de France de basket fauteuil, lire l'article : Paris 2024 : classification handicap, un système anxiogène?

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