John McFall, amputé de la jambe : le 1er parastronaute?

L'ex-champion paralympique britannique John McFall, sélectionné par l'Agence spatiale européenne pour s'entraîner à devenir le 1er astronaute handicapé à aller dans l'espace, pourrait séjourner sans encombre dans la Station spatiale internationale.

• Par
John McFall en apesanteur lors d'un test dans une navette spatiale.

"A ce stade, nous n'avons pas identifié d'obstacle technique à ce que John McFall effectue une mission de longue durée (six mois) à bord de la Station spatiale (ISS), en tant que membre à part entière de l'équipage", a annoncé Jérôme Reineix, manager au sein de l'Agence spatiale européenne (ESA), en charge d'une étude de faisabilité dont les conclusions ont été rendues publiques le 19 juillet 2024.

Entraînements en conditions extrêmes

John McFall, médecin et ex-champion paralympique de sprint amputé de la jambe droite, avait été sélectionné en 2022 par l'ESA pour rejoindre son programme d'entraînement dans le cadre de cette étude, qu'aucune autre agence spatiale n'a encore réalisée. Avec l'objectif de devenir le premier "parastronaute" de l'histoire. Le chirurgien orthopédique de 43 ans a ainsi participé aux entraînements de base des astronautes, notamment à des stages de survie en conditions extrêmes, ainsi qu'à des entraînements spécifiques des astronautes assignés à une mission en orbite. "J'ai démontré que j'étais capable de répondre aux exigences", a résumé John McFall lors d'une conférence de presse. "Cela ne me garantit pas une opportunité de vol mais nous avons prouvé que cela serait techniquement possible pour une personne avec le même handicap que moi", a-t-il ajouté.

Test d'évacuation d'urgence

L'astronaute a testé sa capacité à évacuer d'urgence le vaisseau spatial menant à l'ISS. "Il faudrait que je porte ma prothèse au moment du lancement, à l'intérieur de ma combinaison spatiale", a-t-il détaillé. Lors de vols paraboliques, qui créent durant quelques secondes des situations d'apesanteur, il a pu s'assurer qu'il pouvait participer aux procédures d'urgence d'une mission en orbite, ainsi qu'aux activités quotidiennes à bord de l'ISS : "me déplacer, me stabiliser avec ma prothèse... ça a été plutôt un succès", s'est réjoui John McFall. 

Elargir à d'autres handicaps

Point crucial : il pourra utiliser sans problème les machines d'exercice physique de la station (tapis de course, vélos d'appartement...), nécessaires pour protéger le corps des effets de la microgravité. L'étude ne prend en compte que le handicap particulier de l'ex-athlète, amputé à l'âge de 19 ans après un accident de moto. "Nous procédons par étape. Nous voulions d'abord nous concentrer sur la faisabilité avec John McFall avant d'élargir à d'autres handicaps", a précisé Jérôme Reineix.

© Instagram astro_johnmcfall

Partager sur :
  • LinkedIn
  • Twitter
  • Facebook
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© (2024) Agence France-Presse.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations ».
Commentaires0 Réagissez à cet article

Thèmes :

Rappel :

  • Merci de bien vouloir éviter les messages diffamatoires, insultants, tendancieux...
  • Pour les questions personnelles générales, prenez contact avec nos assistants
  • Avant d'être affiché, votre message devra être validé via un mail que vous recevrez.