A Rio, la licenciée du RCF Issy Avia, Nantenin Keita, s'est offert l'or sur 400 m dans la catégorie T13 (malvoyant). Déçue de sa 5e place une semaine plus tôt sur 100 m, cette battante a su relever le défi en décrochant à 31 ans son premier titre paralympique. La sprinteuse française, déficiente visuelle, fille du chanteur malien Salif Keita, obtient le sacre olympique sur cette distance qu'elle affectionne. Un an plus tôt, à Doha, au Qatar, elle avait été sacrée championne du Monde sur la même distance.
Le combat d'une battante
En marge d'un palmarès époustouflant (vice-championne paralympique du 200 m à Londres en 2012, où elle avait également obtenu le bronze du 100 m ; médaillée de bronze en 2008 à Pékin, sur 400 m ; championne du monde en 2006 sur 200 m et 400 m…), elle mène un combat qui lui tient à cœur : la reconnaissance des albinos, au Mali, et plus généralement en Afrique. Entre ses séances d'entraînement, l'athlète isséenne gère l'antenne française de la fondation de son père, SNK Salif Nantenin Keita, qui œuvre pour améliorer leurs conditions de vie. Elle sera à l'honneur dans la ville où elle s'entraîne, reçue le mercredi 19 octobre à 19h dans le Salon d'honneur du Palais des Sports Robert Charpentier d'Issy-les-Moulineaux (92), en présence d'André Santini, député-maire.