436, c'est le nombre de Maisons sport-santé début 2022, suite à la reconnaissance de 151 nouvelles structures en 2021. Objectif en 2022 ? 500 ! Elles sont désormais présentes dans toute la Métropole, avec en moyenne 4 à 5 établissements par département, et la quasi-totalité des territoires d'Outre-mer. Depuis leur lancement en 2019, elles ont accompagné 360 000 personnes qui utilisent l'activité physique à des fins de santé. Rappelons que, pour tous, 30 minutes d'activité physique quotidiennes sont recommandées. La pratique d'un sport, même à intensité modérée, permet de prévenir les risques liés à la sédentarité mais aussi de lutter contre de nombreuses pathologies chroniques (obésité, hypertension artérielle) et ALD (cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète…).
Une maison sport-santé, c'est quoi ?
Ces « maisons » sont ouvertes aux personnes souffrant d'affections longue durée ou de maladies chroniques, y compris celles présentant des symptômes persistants post Covid-19 (Covid long), pour lesquelles la pratique d'activité physique adaptée est prescrite par le médecin, mais aussi à celles qui, jusqu'à présent, étaient très éloignées du sport. Quelques exemples : de nombreux patients diabétiques ou souffrant de maladie coronaire, de polyarthrite rhumatoïde évolutive, d'insuffisance cardiaque grave ou encore des victimes d'un accident vasculaire cérébral invalidant. Elles accompagnent également les femmes durant la grossesse ou le postpartum, mais aussi les personnes avançant en âge afin de lutter contre la perte d'autonomie et prévenir les chutes. Ces publics jugés « prioritaires » peuvent alors bénéficier d'une prise en charge conjointe de professionnels de la santé et du sport qui leur conçoivent un programme personnalisé. Où trouver une « maison » près de chez soi ? Dans certains hôpitaux, des centres de médecine du sport ou de réadaptation, des complexes sportifs, des salles de gym, voire des spa et même des hôtels de luxe comme à Ouessant. Une carte interactive et un annuaire sont disponibles sur le lien ci-dessous.
Une arme contre la perte d'autonomie
La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, était en déplacement dans l'une d'entre elles, implantée au sein du Centre hospitalier de Bligny (Essonne) le 14 janvier 2022. Spécialisé dans la prise en charge des affections cardio-vasculaires, respiratoires, onco-hématologiques et infectieuses, il propose depuis plusieurs années des séances de tennis santé à ses patients de 18 à 88 ans, pour certains en situation de handicap. « On travaille la coordination ou l'équilibre. Le tennis allie à la fois la rééducation et le loisir », explique Julie, l'une des kinés. L'établissement est également Centre de référence ressource Prescri'Forme, un programme d'activité physique sur ordonnance en Île-de-France. Grâce à ce label, il compte bien poursuivre ses projets d'activité physique adaptée dans les maladies chroniques, prévoyant, notamment, la création d'une aire de fitness au cœur du centre.
La ministre, qui annonce une hausse des financements publics en 2022 (4,2 millions d'euros contre 3,5 en 2021), dit se « réjouir de cette dynamique positive qui participe à reconnaître le sport comme un véritable outil thérapeutique, une arme contre la perte d'autonomie et plus généralement un pilier de la santé publique ». Une convention a d'ailleurs été signée en ce sens en octobre 2021 avec l'Ordre des médecins. Mais, au-delà, l'objectif est également d'inciter les usagers à s'inscrire dans une pratique au sein de clubs. Pour s'adonner au sport dans la durée...