91 cas sur 100 000 habitants. C'est le taux d'incidence annuel de la maladie de Lyme en France. Cette infection bactérienne, appelée « borréliose de Lyme » dans le jargon scientifique, est transmise par une piqûre de tique infectée par la bactérie « Borrelia burgdorferi sensu lato ». Plusieurs symptômes liés à cette maladie doivent alerter suite à une piqûre : par exemple de la fièvre, des signes dermatologiques, articulaires, neuroméningés...
Des signes invalidants
Souvent persistants, généralement diffus et non expliqués, ces signes cliniques peuvent être particulièrement invalidants (article en lien ci-dessous). Or, aujourd'hui, de nombreux patients sont confrontés à une errance médicale, qui retarde l'accès aux soins. Pour améliorer la prise en charge de ces malades et devant l'augmentation des cas, la Haute autorité de santé (HAS) publie en mars 2022 un « Guide du parcours de soins des patients présentant une suspicion de borréliose de Lyme », destiné aux professionnels de santé (en lien ci-dessous). L'objectif ? « Définir pour chacune des situations rencontrées, la conduite à tenir et l'orientation médicale du patient » dans un parcours de soins ville-hôpital réparti autour des cinq centres de références de prise en charge des maladies vectorielles à tiques (CR MVT) désignées en 2019 par le ministère de la Santé (article en lien ci-dessous).
Trois niveaux de prise en charge
Ce guide se décompose en trois niveaux de prise en charge, de la situation la plus simple à la plus complexe. Dans le niveau 1, le suivi est assuré par le médecin traitant qui retire la tique et administre un traitement antibiotique adapté. Le niveau 2 indique la nécessité d'une intervention d'un spécialiste ou d'un centre de compétences des maladies vectorielles à tiques en cas de « présence d'autres signes évocateurs dans les six semaines suivant la piqûre ». Enfin, le niveau 3 oriente vers une expertise pluridisciplinaire avec une éventuelle « seconde ligne d'antibiothérapie ». La HAS s'adresse également aux patients eux-mêmes en délivrant quelques conseils d'autosurveillance et de prévention. Par exemple, extraire immédiatement la tique à l'aide d'un tire-tique, surveiller la zone piquée pendant au moins un mois et partager si besoin les informations liées à l'évolution de l'état du patient avec le médecin traitant.