Ça va bouger du côté de la PCH… A compter du 1er janvier 2023, certains critères d'attribution de la Prestation de compensation du handicap seront en effet élargis ou modifiés notamment en ce qui concerne les personnes sourdaveugles et celles vivant avec une altération des fonctions mentales, psychiques ou cognitives ou des troubles neurodéveloppementaux (articles en lien ci-dessous). Ainsi en a décidé le décret du 19 avril 2022. Pour autant, les professionnels des MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) sont-ils préparés pour évaluer correctement les besoins de ces publics ? Pas certain…
Des pro MDPH mieux formés
Pour parer aux difficultés, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) pilote différents chantiers afin de les accompagner dans la mise en œuvre de l'évolution de cette prestation. Elle instaure tout d'abord des formations à destination des membres des équipes pluridisciplinaires chargées de l'évaluation. Elles pourront ainsi se familiariser avec la cotation de nouvelles activités (réaliser des tâches multiples, se déplacer dans le logement et à l'extérieur, utiliser un moyen de transport, maîtriser son comportement) et s'approprier ce nouveau domaine de la PCH avec la notion de « soutien à l'autonomie ». Des webinaires de sensibilisation et d'information sont également prévus sur les retentissements des troubles psychiques sur la vie quotidienne. En parallèle, la CNSA continue de proposer des webinaires de formation à l'évaluation de l'ensemble de ces handicaps. La Caisse entreprend également la mise à jour des guides techniques utilisés au quotidien par les professionnels des MDPH (guide des éligibilités, guide PCH aide humaine, etc.).
Un formulaire annexe au certificat médical
Dans le même temps, elle prépare l'évolution des documents de demande d'aide à la MDPH. Elle a ainsi élaboré un formulaire annexe facultatif à joindre au certificat médical 15695*01. Ce nouveau document permet de « compléter les informations existantes dans le certificat médical actuel, en apportant plus d'éléments sur les fonctions altérées et leurs atteintes, sur les manifestations cliniques ayant un impact dans la vie quotidienne et, plus généralement, sur les répercussions dans les différents aspects de la vie » de chacun, précise la Caisse. Mais il doit d'abord être expérimenté « afin de vérifier sa pertinence pour les personnes, les professionnels et les équipes pluridisciplinaires ». Enfin, la CNSA travaille avec les éditeurs informatiques pour intégrer ces évolutions dans les logiciels des MDPH.