« Les flux migratoires ont très rapidement augmenté, affirme l'association DPI (Disabled people's international) Europe dans un communiqué de presse publié mi-octobre 2017. Parmi les migrants, ceux porteurs d'un handicap se trouvent confrontés à des obstacles toujours plus nombreux, étant donné le manque de connaissances et d'accès aux activités sociales de leur pays d'accueil. » Face à ce constat, l'organisation internationale, qui s'est réunie en Croatie le 15 octobre autour de la thématique des droits des migrants, adresse ses revendications aux pays européens accueillant des réfugiés.
Faciliter la prise de contact
Dans son communiqué, l'association exige que ces pays d'accueil passent à l'action en mettant en relation les migrants en situation de handicap avec des associations d'aide aux réfugiés, pour leur permettre de partager leurs expériences et de lever les barrières physiques, socio-économiques et culturelles auxquelles ils peuvent être confrontés. « Ceci leur donnera l'occasion de faire entendre leur voix lors des prises de décisions concernant la défense de leurs droits », assure DPI Europe.
Engager des études adaptées
L'organisation demande également que des études sur la détresse et le vécu des migrants soient menées dans les pays d'accueil, notamment par des associations de personnes handicapées, pour mieux informer les communautés accueillant les réfugiés et pour développer l'entraide et la solidarité. Elle exige par ailleurs que les institutions nationales et internationales se tiennent responsables du respect des droits des réfugiés porteurs d'un handicap, sur la base de sa CRPD (Convention on the rights of persons with disabilities en anglais ou Convention des droits des personnes en situation de handicap de l'Onu).
Pas seulement des ayants droit
Ces recommandations s'ajoutent à une autre requête formulée dans le communiqué de l'organisation : « engager une action positive reflétant l'idée que les personnes handicapées ne sont pas seulement des ayants droit mais aussi des acteurs de la société civile qui contribuent à la faire avancer grâce à leurs compétences. » Et l'association de conclure : « En tant que personnes handicapés, nous souhaitons travailler avec toutes les parties prenantes pour créer des sociétés inclusives, sans que personne ne soit laissé pour compte. »
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