Le musée du quai Branly à Paris lancera samedi la 3e édition de sa semaine de l'accessibilité (du 29 novembre au 7 décembre 2014), livrant un programme culturel dense et adapté à tous les publics, à l'occasion de la journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre. Spectacle musical d'ombres, conteur d'histoires transportant le visiteur en Afrique, ou encore découverte sensorielle du Mexique grâce au toucher, à l'ouïe et à l'odorat... Des dizaines de spectacles, visites et animations, agrémenteront, pendant neuf jours, les collections permanentes et les expositions de ce musée consacré aux civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques.
Concilier handicap et culture
En « accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles », d'autres activités, comme des rencontres et des conférences, seront organisées à destination des familles, des personnes atteintes d'un handicap (moteur, visuel, mental, psychique ou auditif), mais aussi des professionnels de l'accessibilité. « L'objectif pour nous, c'est à la fois de faciliter la participation des personnes en situation de handicap à la vie culturelle, mais aussi la mixité », a déclaré à l'AFP Stéphane Martin, le président du musée du quai Branly. Organisée tous les deux ans depuis 2010, la semaine de l'accessibilité est « devenue un événement important », affirme-t-il. Pour le quai Branly, c'est aussi l'occasion de mettre un coup de projecteur sur les efforts fournis par le musée pour concilier handicap et culture depuis son inauguration en 2006.
Des œuvres tactiles
Outre les manifestations ponctuelles organisées durant cette semaine, de nombreux dispositifs permettent de répondre au handicap de chacun. L'exposition « Mayas, révélation d'un temps sans fin » est par exemple rendue accessible à travers une vidéo de synthèse en langue des signes, des textes en gros caractères ou « facile à lire et à comprendre », ainsi que des reproductions tactiles d'œuvres avec commentaires audio. Une vingtaine d'œuvres d'art du musée ont également été restituées, en relief, le long d'un parcours tactile et multimédia appelé la Rivière, constamment enrichi depuis sa mise en place lors de la création du musée.
« Il y a toujours des améliorations » à faire, reconnaît Stéphane Martin, soulignant qu'il ne suffit pas de mettre du braille, par exemple, pour répondre aux besoins des malvoyants, pas tous adeptes de cette forme de lecture. Le handicap recouvre des formes très variées et des besoins spécifiques, explique-t-il, se félicitant de travailler étroitement avec cinq associations représentatives pour adapter l'offre culturelle de l'établissement.