Par Clément Varanges
A quand remonte leur création ?
Les premiers Jeux paralympiques ont eu lieu en 1960 à Rome, avec seulement 400 athlètes de 23 pays. Leur préfixe "para" fait référence à leur déroulement en parallèle des JO et non à un handicap. Ils sont nés des Jeux de Stoke Mandeville, un événement organisé pour la première fois en Grande-Bretagne en 1948 pour coïncider avec les Jeux olympiques de Londres. Réunissant 16 femmes et hommes, dont certains vétérans de la Seconde Guerre mondiale, la compétition était destinée aux athlètes en fauteuil roulant. L'idée a germé dans l'esprit de Sir Ludwig Guttmann, un médecin chargé de l'unité des lésions de la moelle épinière dans un hôpital de Stoke Mandeville. Après plusieurs éditions, les paralympiques se sont étendus aux Jeux d'hiver à partir de 1976.
Quels sont les critères d'éligibilité ?
Le mouvement paralympique couvre dix types de handicap qui se répartissent en trois grandes catégories : déficiences physiques, visuelles et cognitives. Les malentendants, par exemple, ne peuvent participer mais concourent aux "Deaflympics" voire aux JO, comme le volleyeur américain David Smith qui faisait partie de "Team USA" à Tokyo. Aux Jeux paralympiques, certains sports sont ouverts à tous types de para-athlètes, tandis que d'autres sont réservés à des handicaps spécifiques. Les sportifs sont évalués pour voir s'ils répondent à un niveau minimum de déficience, afin de garantir un terrain de jeu équitable. Dans certains sports comme l'athlétisme, ils sont répartis dans des catégories sportives en fonction de l'impact de leur handicap sur leur performance et se mesurent à des concurrents au désavantage jugé similaire. Au cours de leur carrière, les athlètes peuvent au besoin être reclassés si leur situation change.
Présentent-ils des spécificités ?
Il existe des caractéristiques propres. Dans certains sports, comme l'athlétisme, il existe plusieurs épreuves pour une même distance de course. Par exemple, aux Jeux de Rio, 16 hommes et 14 femmes ont remporté une médaille d'or du 100 mètres entre toutes les catégories. Autre spécificité, les assistants utilisés par certains athlètes souffrant d'un handicap visuel. En course à pied, il s'agit d'un guide, lié par le bras ou la main, que l'athlète a obligation de devancer à la ligne d'arrivée. Dans le cas des cyclistes, sur route comme sur piste, ils roulent avec un "pilote" en tandem. Et pour les nageurs malvoyants, il y a des "tapeurs" -des assistants qui préviennent par petits coups les athlètes de l'approche du bord.
Comment décrypter les noms de catégories ?
T11, T38 ou S10, la lettre renvoie au sport en général. Par exemple, en athlétisme le T fait référence à "track" et donc aux épreuves de course sur piste, le F à "field" et donc celles de lancer. Toujours dans le cas de l'athlétisme. Le premier chiffre indique le type de handicap, puis le second son impact sur la performance. Plus il est élevé, plus l'athlète a de mobilité fonctionnelle.
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