Para athlétisme : "Beaucoup de frustration" chez les Bleus

AFP : L'équipe de France n'a remporté que quatre médailles de bronze pendant les championnats du monde de para athlétisme de Paris 2023, avant les dernières finales du 17 juillet 2023. Quel est votre sentiment à l'heure du bilan ?
Guy Ontanon : Mes sentiments sont partagés. C'est une réussite en termes d'organisation mais pas en terme sportif. On attendait beaucoup mieux. J'avais annoncé entre cinq et sept médailles. Pour le moment on est bloqué à quatre. Il y a eu beaucoup de records personnels, on a eu 36 finalistes tout de même, il y a eu deux records d'Europe. On a décroché cinq quotas pour les Jeux, douze cinquièmes places. Ce n'est pas un bilan négatif en soi, mais on ne va pas se réjouir de ce niveau. On connaît les axes d'amélioration et on va tout faire pour que ces cinquièmes places se transforment en bronze, en argent voire en or. On est sur la bonne voie, mais il y a beaucoup de frustration. On est ici pour faire de la médaille et on ne va pas se contenter de quatre médailles de bronze. Pour l'an prochain on sait ce que l'on a à faire.

AFP : Quels enseignements tirez-vous de ces Mondiaux à un an des Jeux paralympiques de Paris 2024 ?
GO : On a fait un constat par rapport à la concurrence internationale. On se rend compte aussi du niveau que nos athlètes ont aujourd'hui. Il faut qu'on sorte de cette petite tour d'ivoire dans laquelle on s'est mis au niveau de la fédération, au niveau de nos athlètes. Il faut leur démontrer que pour réussir, pour être performant, il faut effectivement du talent, mais qu'il faut aussi beaucoup de temps et de travail. Et aujourd'hui, on n'a peut-être pas encore mis tous ces ingrédients en place. Et ça va être mon rôle de les apporter dans l'année qui va nous mener aux Jeux paralympiques.

AFP : Vous avez évoqué une « phase commando » pour l'année à venir avant les Jeux paralympiques, qu'est ce qui va être mis en place pour maximiser la performance de l'équipe de France ?
AFP : Quand je parle de « phase commando », il ne s'agit pas de diluer les moyens mais plutôt de les cibler, de les réorienter vers les athlètes dont je parlais tout à l'heure. Ces douze cinquièmes places : ça fait partie des athlètes à mieux cibler. Et puis il y aura toujours ces athlètes qui ont été chercher les médailles, ceux qui sont encore dans le cercle et les cellules de l'Agence nationale du sport. Donc ça va nous faire entre 15 et 20 athlètes à bien cibler pour les préparer au mieux à ces Jeux paralympiques.

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