Paris 2024 : "Partageons le podium !"

A 156 jours de l'élection de la ville organisatrice des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, le Comité de Candidature Paris 2024 et le Comité Paralympique sportif français (CPSF), ont réuni les acteurs du monde du handicap au Sénat.

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Le Comité de Candidature de Paris et le Comité Paralympique sportif français veulent croire à la victoire de Paris pour l'attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques, dans le match qui l'oppose à Los Angeles. Dans leur campagne de promotion, ils cherchent à embarquer tous les Français. Une invitation a été lancée aux acteurs du monde du handicap, qui ont répondu largement présent le 10 avril. Un temps d'information et d'échanges a eu lieu dans les salons du Sénat, grâce à Dominique Gillot, sénatrice du Val-d'Oise et présidente du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH).

Le sport m'a sauvée

« Le sport a réellement changé ma vie. Il m'a sauvée après mon accident, parce qu'il m'a permis de faire le lien entre ce que j'étais avant et ce que j'allais devenir, de voir ce qui était possible. Il m'a permis de développer des compétences transférables dans l'entreprise » témoigne Maire-Amélie Le Fur, triple championne paralympique en athlétisme à Londres et Rio, co-présidente du Comité des athlètes Paris 2024. « À l'hôpital, on m'a donné la liste de tout ce que je ne pourrais plus faire, mais quand je me suis mise à l'escrime, j'ai rencontré un maitre d'armes qui m'a dit que les limites, c'était à moi de les fixer. Cela m'a ouvert le champ des possibles. Le sport est un vrai vecteur de reconstruction » confie Emmanuelle Assmann, présidente du Comité paralympique et sportif français, escrimeuse médaillée de bronze aux jeux Paralympiques d'Athènes. Depuis le début, athlètes olympiques et paralympiques travaillent ensemble sur la candidature de Paris, un seul et même projet, afin que pour bien d'autres, notamment en situation de handicap, le sport « change leur vie. »

Partager l'enthousiasme

Michaël Aloïsio, directeur général adjoint et Lambis Konstantinidis, responsable Sports et intégration Paralympique du Comité de candidature Paris 2024, ont voulu « partager ce que l'on a fait, ce qui reste à faire » et les atouts de la capitale française : des infrastructures existantes (stade de France, Roland Garros…) et des lieux emblématiques (Champs Elysées, Grand Palais, Château de Versailles…), un village des athlètes très proche des lieux de compétitions, un projet responsable et durable, des célébrations pour le grand public, un héritage tangible, l'implication de la société civile et des citoyens…. Surtout ils ont insisté sur l'esprit des « Jeux de partage plus inclusifs et solidaires », et tout ce qu'ils représentent : sport, performance, communion, fête, partage. Une centaine de réunions publiques ont eu lieu en France, une plateforme en ligne a recueilli les idées qui ont inspiré les membres du comité. Ils appellent à soutenir la candidature de Paris 2024, à s'impliquer avec enthousiasme, car c'est ensemble que l'on gagnera, que l'on soit jeune, personne en situation de handicap ou non, « que l'on habite un petit village de Lozère ou à Paris », et à créer des événements en les partageant sur l'application #Paris2024.

Des jeux pour tous

« Nous voulons le même niveau d'accessibilité pour les jeux Paralympiques que les jeux Olympiques, en les pensant d'une manière globale, ce que nous faisons au quotidien » précise Lambis. Les acteurs du handicap ont été consultés très tôt afin que les personnes handicapées soient partie prenante des Jeux comme athlètes, spectateurs, bénévoles… C'était aussi l'objet de cette rencontre avec un long temps d'échanges. Les questions ou propositions ont porté sur l'accessibilité pour les spectateurs ; les capacités hôtelières en chambres accessibles insuffisantes pour l'instant (mais travaillées avec la mairie de Paris, l'association Tourisme et Handicaps…) ; l'audiodescription, le sous-titrage et l'interprétation en langue de signes pour les retransmissions à la télévision ; les fan zones ; la place des athlètes handicapés mentaux ou psychiques ; le lien avec les Deaflympics (Jeux olympiques des sourds) qui fêteront leurs 100 ans en 2024 ; « les handicaps invisibles sur lesquels on doit avancer » comme le propose Emmanuelle Assmann…
Il a bien été précisé que les questions relatives aux sports olympiques et paralympiques (disciplines, classifications, participation des athlètes handicapés mentaux (réintégrés depuis les jeux de Londres en 2012) ou sourds…) sont très codifiées par le Comité international olympique (CIO) et ne relèvent pas du Comité national.

Tous espèrent que les Jeux de Paris 2024 seront un accélérateur pour un changement de regard et pour l'accessibilité, comme cela a été le cas avec le succès populaire et médiatique des Jeux de Londres et de Rio. Ryadh Sallem, triple champion d'Europe de basket fauteuil, fait un voeu : « Je veux que l'on voit le handicap dans ce pays, qu'on ne l'oublie pas et que l'on accepte la singularité. » ainsi que Lambis: « Nous avons l'espoir que les Jeux vont pour toujours changer la France et les français et la perception du rôle et des talents des personnes en situation de handicap. »

Un rendez-vous à venir
23 juin : journée olympique célébrée dans le monde, sera un moment de mobilisation générale, avec la possibilité d'essayer des sports olympiques ou paralympiques et de rencontrer des athlètes

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