« Je n'ai plus envie de cacher mes appareils sous mes cheveux », « J'en ai assez de faire comme si j'entendais », « Je veux assumer ma surdité ! » En France, 6 millions de personnes sont concernées et pourtant, « la déficience auditive reste un tabou », estime l'association Droit pluriel. Dans ce contexte, elle a organisé, avec le soutien de la Fondation pour l'audition, l'exposition « Tes yeux sur mes oreilles » pour faire « le coming-out » de la surdité. Son leitmotiv : « En 2020, il est temps de sortir de la honte ! ». Plus qu'une expo photo, une expérience sensorielle inspirante, à découvrir jusqu'au 13 janvier 2020 !
Montrer ce que l'on cache
« Cacher sa surdité peut conduire à se couper des autres », déplore l'association. Or, aujourd'hui, des solutions existent : l'appareillage, l'implant, l'aménagement de poste... « Parce que la surdité est une déficience de la communication, c'est un handicap partagé qu'il faut aborder ensemble », poursuit-elle. Au cœur de Paris (4ème), sur les grilles du square de la tour Saint-Jacques, la surdité se montre « libérée de toutes les représentations rétrogrades et dévalorisantes ». Pour ce faire, le photographe Stéphane Lavoué a tiré le portrait de huit femmes, hommes et enfants appareillés ou implantés. « Une exposition qui montre ce que l'on cache, des images qui assument ce qui fait honte »... Il a fallu une décennie à sa commissaire, Anne-Sarah Kertudo, pour oser la mettre sur pieds !
Durant un mois, le public aura la possibilité de partager le quotidien d'une personne sourde, en image et en son, grâce à un témoignage « poétique » disponible via un QR-Code. Ce récit aborde la difficulté de vivre avec cette surdité, de la cour de récréation jusqu'à l'entreprise, en passant par la passion amoureuse et le regard des autres.
Pour une visite personnalisée ou toute demande d'informations :
expo@droitpluriel.fr ou 01 80 89 93 74