En décembre 2017, 70 enfants en situation de handicap envoyaient une lettre au Père Noël… Macron ! Julie, 18 ans, demandait le remboursement des thérapies à l'étranger. Florent, bientôt 5 ans, espérait « des professionnels formés et plus nombreux » pour prendre en charge sa rééducation, ainsi que le remboursement de ses soins de bien-être. Scolarité, matériel médical et aides techniques, travail, aidants, santé… D'une même plume, ces familles réclamaient une meilleure prise en compte du handicap dans les politiques publiques et davantage de moyens et surtout de considération (article en lien ci-dessus).
Une réponse rapide
Certains ont reçu une réponse, datée du 4 janvier, sans que le cadeau ne soit vraiment à leur goût : une lettre signée du chef de l'État qui leur confirme tout l'intérêt qu'il porte à la question -il assure depuis son élection vouloir faire du handicap l'une des priorités de son quinquennat tandis que son épouse réaffirme dans les medias vouloir s'impliquer, entre autres, en faveur des personnes handicapées- sans apporter, néanmoins, de mesure concrète. Emmanuel Macron dit connaître « les difficultés rencontrées » et comprendre « l'inquiétude que peuvent ressentir les parents concernant l'avenir de leur enfant ». Il a transmis ces courriers à Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du handicap, désormais placée auprès du Premier ministre. C'était un « appel au secours » que lançait Sandrine Armspach, la maman de Louise. Elle ne reçoit qu'une « réponse polie ». « Il a répondu assez vite, on est content, mais le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne se mouille pas. C'est une réponse politicienne », explique-t-elle sur France Info (vidéo ci-dessous).
Un collectif déterminé
Cette mobilisation émane du collectif Handi Actif France, créé afin de regrouper des associations d'enfants handicapés et des parents concernés (polyhandicap, handicap moteur, maladies génétiques, absence de diagnostic) en vue de faire remonter leurs revendications en matière de handicap aux politiques. Sur sa page Facebook, les commentaires sont désabusés. « Je ne vois pas ce qu'il y a de positif dans cette lettre… Je ne vois que du vent. Rien. Nada. », commente une maman. Une autre considère que « la dynamique est bonne », qu'il « faut laisser un peu de temps ». Le collectif a malgré tout décidé d'envoyer une nouvelle lettre commune à l'Elysée