François Hollande effectuera jeudi matin un déplacement à Angoulême consacré à la mise en oeuvre du 3e plan autisme, sa première visite en province depuis celle à l'Ile-de-Sein le 25 août lors des commémorations de la Libération, a-t-on appris mardi auprès de l'Elysée.
«Le président de la République se rend à Angoulême pour faire un point sur l'avancée du 3e plan autisme et plus particulièrement le dépistage, le diagnostic et l'accompagnement précoce des enfants autistes», précise-t-on à l'Elysée.
Le chef de l'Etat visitera ainsi deux structures, le Centre d'action médico-sociale précoce de Soyaux puis le groupe scolaire Ronsard d'Angoulême.
Dans la première, dont les moyens ont été renforcés dans la cadre du plan autisme, il se fera présenter des actions de dépistage et d'accompagnement d'enfants autistes âgés de 18 mois à 6 ans, précise-t-on à l'Elysée.
Quant à la seconde, il s'agit de l'une des trente nouvelles unités d'enseignement en maternelle destinées à des enfants autistes âgés de 3 à 6 ans, ouvertes à la rentrée 2014.
Des rencontres avec l'encadrement de ces structures, leur personnel et les parents sont prévues ainsi qu'un bref échange avec la presse à l'issue de cette visite qui débutera vers 9H00 et s'achèvera à la mi-journée.
François Hollande, dont la cote de popularité atteint des records négatifs, n'avait plus effectué de visite publique en province depuis celle à l'Ile-de-Sein et même, en dehors du cycle de commémorations des deux Guerres mondiales, depuis la 6e étape du Tour de France sur laquelle il s'était rendu le 10 juillet.
«Il a voulu un sujet social, une réalisation concrète de l'action de l'exécutif depuis 2012», souligne son entourage.
Le président Hollande ne devrait toutefois pas effectuer de «déambulation» dans les rues d'Angoulême ou se livrer à un bain de foule, précise-t-on de même source, invoquant la gravité du sujet de cette visite.
Toujours selon l'Elysée, «d'autres déplacements en province sont prévus dans les semaines qui viennent» pour aller à la rencontre des «Français qui réussissent».
Lancé en mai 2013 et doté de 205 millions d'euros, le 3e plan autisme prévoit, entre autres mesures, la création de 3 400 places d'accueil supplémentaires d'ici à 2017 pour des enfants et des adultes autistes ainsi qu'un dépistage précoce, dès l'âge de 18 mois.