Washington,
Rester assis trop longtemps accroîtrait le risque de handicap chez les plus de 60 ans, selon une recherche publiée mercredi aux Etats-Unis.
Les Américains de cette tranche d'âge sont sédentaires les deux tiers de leur temps, soit environ neuf heures par jour, selon cette recherche menée sur plus de 2.200 personnes et publiée dans la dernière édition de la revue "Physical Activity and Health".
Pour chaque heure de plus qu'un adulte de plus de 60 ans passe assis, il augmente de 50% son risque de devenir handicapé pour des activités quotidiennes telles que faire sa toilette, s'habiller et marcher, selon le Dr
Dorothy Dunlop, professeur de médecine à la faculté de Médecine de l'Université Northwestern à Chicago (Illinois, nord), principal auteur.
Les problèmes de santé liés à ce manque d'activité augmentent aux Etats-Unis, ajoute-t-elle, s'appuyant sur des études qui montrent que rester trop souvent assis accroît le risque de défaillance cardiaque, de diabète
adulte (type2), de mortalité résultant du cancer, de maladies cardio-vasculaires et d'accident vasculaire cérébral.
Une de ces recherches montre que si ces personnes passaient moins de trois heures par jour assises, elles gagneraient en moyenne deux ans d'espérance de vie.
Les participants ont porté des capteurs pendant une semaine durant le cours de cette étude qui a duré trois ans. Cet accéléromètre a permis de mesurer le temps passé assis et en déplacement.
Les auteurs de la recherche citent notamment l'exemple de deux femmes de 65 ans avec le même profil de santé.
Si une est sédentaire douze heures par jour, elle a un risque de 6% de devenir handicapée, indique le Dr Dunlop.
Pour celle qui reste assise treize heures par jour, ses chances d'être handicapée sont de 9%.
L'exercice, comme le simple fait de marcher régulièrement à vive allure, peut réduire de près de moitié les risques cardiovasculaires et de développer la maladie d'Alzheimer, montrent d'autres recherches.
L'activité physique freine aussi le vieillissement normal du cerveau des personnes plus âgées, selon Kirk Erickson, professeur de psychologie à l'université de Pittsburgh.
Avec l'âge, le cerveau se réduit, et l'activité physique permet d'en améliorer le fonctionnement général et d'accroître le volume de l'hippocampe de 2% ce qui revient à inverser le vieillissement cérébral de un à deux ans, a-t-il expliqué ce week-end lors de la conférence annuelle de l'Association américaine pour l'avancement de la science (AAAS) réunie à Chicago.
Il citait une recherche qu'il a menée sur 120 personnes de 65 ans et plus.