Proche aidant : vers des offres de répit plus accessibles ?

Comment faire évoluer l'offre de répit pour les proches aidants, à la fois sur plan juridique et financier ? L'Igas doit plancher sur les freins éventuels via un rapport attendu en juillet 2022. Objectif : des solutions adaptées à chacun.

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Huit à onze millions d'aidants s'occupent d'un proche dépendant, qu'il soit âgé ou en situation de handicap, avec des réalités diverses (parents, frères et sœurs, enfants, conjoints…). Des soutiens trop souvent à bout, qui mettent leur propre santé en danger et à qui il devient nécessaire de proposer des moments de répit, a fortiori au terme d'une crise sanitaire sans précédent.

Au cœur de la stratégie nationale ?

Le développement de telles solutions est l'un des piliers de la stratégie nationale « Agir pour les aidants 2020-2022 », affirme le gouvernement. Cet engagement s'est par exemple traduit par le déploiement et le renforcement, partout en France, de plateformes d'accompagnement et de répit (PFR). Pour aller plus loin, le 24 février 2022, il confie à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) une mission. Objectif ? « Lever tous les éventuels freins pour permettre une réelle diversification de l'offre au plus près des besoins des aidants », selon Brigitte Bourguignon, ministre chargée de l'Autonomie.

Un reste à charge trop élevé ?

L'Igas va donc devoir plancher sur deux axes. Tout d'abord faire évoluer le cadre législatif et réglementaire pour permettre l'émergence de nouvelles formes tant dans le champ du grand âge que du handicap. Il doit également examiner s'il est nécessaire d'adapter les modèles de financement et de fonctionnement existants, afin de mieux garantir l'accès aux solutions de répit à tous les publics éligibles et ainsi éviter un non recours en raison d'un reste à charge élevé.

Un rapport doit être remis au gouvernement d'ici le 1er juillet 2022, « afin de lui permettre de prendre les arbitrages qui s'avèreraient nécessaires dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 », précise le communiqué. Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap, dit envisager, « le cas échéant, de nouveaux modèles d'accompagnement. »

Un congrès à Lyon en mars

Pour rappel, le 3e Congrès francophone sur le répit et l'accompagnement des aidants réunira une cinquantaine d'intervenants les 8 et 9 mars 2022 à Lyon, en présentiel et distanciel. Ils feront le point deux ans après le lancement de la stratégie (article en lien ci-dessous).

Le répit, c'est quoi ?

Ces solutions permettent à l'aidant de souffler et de s'occuper de lui, notamment pour faire face aux impératifs de la vie quotidienne (obligations sociales, professionnelles, urgences…). C'est par exemple la suppléance à domicile sur une courte durée (quelques heures, une demi-journée, une journée), des forfaits temps libre, du répit parental, des relais et soutien la nuit au domicile ou des accueils de nuit en établissements médico-sociaux, un accueil familial de répit, un hébergement temporaire… D'autres dispositifs encore, le champ des possibles étant particulièrement vaste et de nombreuses initiatives innovantes voyant le jour dans les territoires.

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Handicap.fr. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, sans accord. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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